Tout le sacrement a été laissé en suspens, autant que les retrouvailles en famille et les grands festins. La Pentecôte fait partie des grandes fêtes de la foi chrétienne. En effet, c’est durant cette période que nombreux fidèles renouvellent leur union avec Dieu. Or, depuis maintenant deux ans, la célébration de cette fête s’est déroulée dans le silence total. A cause de la fermeture des églises, beaucoup de fidèles n’ont pas pu y célébrer la Pentecôte. Par contre, cette pandémie devra être pour tout un chacun l’occasion de renforcer l’union avec le Seigneur et de louer le Saint-Esprit. « Le monde vit dans la terreur. Nous devons nous consacrer à Dieu. La fermeture des églises n’est pas un obstacle. A l’époque où toute la célébration a été encore organisée dans les églises, les fidèles ont mis moins d’importance à cette fête et à l’envoi du Saint-Esprit. Mais actuellement, en raison du confinement lors du week-end, ils renforcent davantage leur relation avec Dieu », a déclaré le pasteur Romuald, issu de l’Eglise pentecôtiste de Madagascar. Pour cette dernière, la fête de Pentecôte est d’une grande importance, et c’est d’ailleurs la cause de son existence.
Contrairement au lundi de Pâques dernier, presque tous les lieux publics et jardins ont été cette fois-ci désertés par les amateurs de fête et de pique-nique. La raison est que d’une part, la plupart des « taxis-be » n’ont pas circulé et de l’autre, la propagation de cette pandémie ainsi que sa dangerosité inquiètent encore plus d’un. Par conséquent, les gens n’ont pas envie de sortir pour faire la fête. Par ailleurs, beaucoup de commerçants et quelques entreprises de zones franches ont choisi de poursuivre leurs activités pour une demi-journée afin de combler la perte accumulée durant le confinement du week-end.
Toutefois, un grand rassemblement a été constaté durant le dimanche et lundi de Pentecôte à la rocade Est, au moment du coucher du soleil. Des récalcitrants aux mesures liées au confinement ont également été présents dans quelques lieux publics, comme au Parc botanique de Tsimbazaza.
Anatra R.