Publié dans Société

Séquestration à Ambohijanaka - Deux enfants maltraités, l’auteur du viol à Tsiafahy

Publié le lundi, 14 juin 2021



Des élèves inscrits auprès de l’école primaire publique (EPP) d’Ambohijanaka. C. et S., des enfants âgés de 4 et 6 ans, ont encaissé des coups et blessures commis par leurs « tuteurs » pendant des semaines. Il a fallu que leurs enseignants alertent la Gendarmerie d’Andoharanofotsy, laquelle a mené une enquête dans le domicile des victimes, pour vérifier ce qui se passe. « En fait, C. et S. ont manqué la reprise des cours après le confinement. Nous avons demandé au couple qui les héberge la cause de leur absence aux parrains, lesquels nous ont répondu que les enfants étaient envoyés à la campagne. Pourtant, le voisinage entend des cris et pleurs d’enfants tous les soirs dans la résidence où le couple assure le gardiennage. L’enquête de la Gendarmerie a confirmé que les enfants étaient séquestrés dans le grenier, sans éclairage ni nourriture. A cela s’ajoutent des blessures notamment sur la tête de C., bousculé par le parrain depuis le haut de l’escalier », rapporte Maholy Rakotohery, enseignante qui prend en charge le petit depuis quelques jours. Sa sœur aînée S. était, quant à elle, violée à plusieurs reprises par le tuteur, selon les résultats des analyses auprès du centre Vonjy. Après le déferrement au Parquet hier, l’auteur du viol a été placé sous mandat de dépôt à Tsiafahy. Les victimes, quant à elles, ont été placées dans un centre d’accueil.
Maltraitances et tortures morales
« Ce n’est pas la première fois que ces frère et sœur ont subi des maltraitances. En décembre 2020, C. était venu en classe avec des bleus sur sa tête et son œil. Quand son enseignant lui a demandé ce qui se passait, le petit a répondu que c’est son " père " qui a frappé la tête avec une louche. La fillette présente également diverses blessures. La directrice a aussitôt convoqué les parents au bureau pour leur avertir des mesures qui seront prises à leur encontre, dont la présentation de l’affaire de violences aux Forces de l’ordre. Depuis, les maltraitances semblaient s’alléger, jusqu’à ce que les enfants reprennent les cours », relate notre source.
Par ailleurs, les enfants victimes auraient enduré des tortures morales, entre autres le changement de leurs noms. « Ces enfants étaient inscrits sous d’autres noms à l’EPP. Pourtant, les gendarmes ont trouvé deux copies d’actes de naissance d’enfants avec des noms différents que les leurs. Autrement dit, leurs tuteurs leur ont imposé de nouveaux noms », informe Mme Maholy. A travers une vidéo que cette enseignante a publiée sur Facebook, dimanche dernier, elle a fait appel à des associations ou centres qui pourraient prendre en charge les victimes, le temps de rechercher leur mère ou famille qui pourrait résider à Ambohimangakely, lieu où a été délivrée leurs copies de naissance. Affaire à suivre !
Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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