Publié dans Société

Monde de la musique - Vao, une jeune chanteuse malagasy qui trace son chemin en France

Publié le dimanche, 13 juin 2021

Que représente Madagascar pour toi spécialement ?

Madagascar représente mes racines, la source de ma force personnelle et spirituelle avec ses paysages magnifiques et reposants, sources de repos. Ce pays représente également mes inspirations musicales grâce à sa richesse culturelle et la collaboration de quelques membres de ma famille qui sont des musiciens.

Voyages-tu souvent à Madagascar ? Et pourquoi ? Raconte un peu l’origine de tes parents et depuis quand tu vis en France.

Je suis née en France. Mais depuis l’âge de 3 ans, j’allais très souvent à Madagascar avec mes parents pour y visiter le reste de ma grande famille. Malheureusement, depuis 2011, je n’avais plus la possibilité d’y retourner car je partais aux Etats-Unis pour y poursuivre mes études. Et en 2015, à la fin de mes études, je suis revenue en France. Et ensuite, il y a eu la Covid-19.  Mais j’en garde de très bons souvenirs : la majorité de ma famille habite à Mahajanga et Befandriana où mes parents ont grandi, et d’autres vivent à Tana.

Parles-tu malagasy ?

Je parle un peu le malagasy, mais pas assez bien pour faire une longue conversation. Par contre, je comprends très bien notre langue car ma mère me parlait en malagasy à la maison. D’ailleurs, vu de l’extérieur, nos conversations devaient être assez drôles car elle me parlait en malagasy et je lui répondais en français.

As-tu déjà écrit ou chanté en malagasy ? Sinon, envisages-tu d’écrire ou de chanter en notre langue ?

J’ai fait partie du groupe de Gospel « Antsan’i Kristy ». Donc, je chantais tout le temps en malagasy et j’aimais beaucoup ça. Je n’ai pas encore écrit de chanson entièrement en malagasy. Par contre, j’emploie très souvent des mots malagasy dans mes chansons françaises ou anglaises.

Projettes-tu de collaborer avec un artiste implanté à Madagascar ?

Je n’ai pas encore de projet de collaboration avec un artiste implanté à Madagascar pour l’instant. Mais si je devais le faire un jour, j’aimerais bien faire un duo avec Denise car je me retrouve un peu dans son univers.

Quelle place tient la musique malagasy dans ton univers musical ?

La musique malagasy m’inspire beaucoup, notamment le « salegy », les jeux de guitare ou les instruments

traditionnels comme le « valiha ». J’apprécie beaucoup les sons et les énergies que notre musique exprime. J’aimerais tellement pouvoir faire découvrir cette musique au monde entier.

Tu as pris un nom de scène, un nom malagasy, quelle signification a-t-elle pour toi ?

« Vao » signifie « nouveau, nouvelle ». Pour moi, cela symbolise ma volonté d’apporter quelque chose de différent partout où je vais. S’il y a du chagrin quelque part, j’y apporterai de nouvel espoir à travers ma musique. C’est aussi une manière d’affirmer mon désir de représenter mes origines grâce à mes chansons et ma musique.

Comment vois-tu l’avenir de la musique malagasy ?

Je pense que la musique malagasy est hyper riche et je pense qu’elle devrait encore être diffusée davantage. En ce moment, la musique afro est partout. Peut-être, ce serait également le moment pour la musique malagasy de marquer son arrivée.

Propos recueillis par la Rédaction

 

Qui est Vao ?

Cette chanteuse d’origine malagasy a grandi dans une famille qui adore chanter. Selon ses confidences, ses premières scènes remontent à l'âge de 8ans, dans une chorale de son église. Depuis, la musique ne la quittait plus. Et parallèlement à ses études de droit, de marketing, de commerce international aux Etats-Unis, la musique n’était pas bien loin.

En décembre 2019, durant la grève des transports, elle a choisi d’exprimer ses frustrations à travers une parodie de chansons de Noël dont le tube « All I want for Christmas » de Mariah Carey qui a fait le buzz. La vidéo a été partagée et diffusée par des médias nationaux et internationaux, ayant créé plus de 175 000 vues sur YouTube, et près d’un million de vues cumulées sur tous les réseaux sociaux. Cette vidéo lui a permis de se révéler au grand public. Sitôt après, elle fut l'invitée de nombreux médias nationaux (BFM, CNews, France O, LCI,...). Grâce à toutes ses interviews et articles, son audience a beaucoup augmenté, notamment sur Tiktok (près de 40K followers maintenant). Elle se consacre désormais à la musique et a même à présent un nom d'artiste : « Vao ».

Aujourd’hui, elle a déjà pu sortir son tout premier morceau intitulé « Good life ». Il s’agit d’une chanson qui véhicule l’esprit de bonne humeur et de fête. Dans ses projets, elle avait inscrit notamment la sortie d’un  « Electronic project » (équivalent d’un mini-album composé de 4 à 5 chansons) en mars dernier. Aux dernières nouvelles, l’artiste est en train de concocter une nouvelle chanson et sortira bientôt un clip !

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Editorial

  • Constat accablant
    Lors de son périple qui devait l’amener à Amboasary-Atsimo et de retour pour rallier Taolagnaro, le Chef de l’Etat Rajoelina a eu droit à une douche froide qui l’a irrité. En effet, le numéro un du pays se mit en colère en constatant de visu des dysfonctionnements et des négligences des agents locaux en liaison avec des responsables à l’étage supérieur. Rajoelina s’insurge du fait que des responsables au niveau des Fokontany snobent carrément des consignes et instructions qu’il avait bien voulues transmettre lors de ses passages précédents notamment concernant le carnet biométrique pour chaque famille. L’Etat misait beaucoup sur l’usage à bon escient de cet instrument que chaque famille membre de la communauté (Fokontany) doit obligatoirement avoir en possession. Le père ou la mère de famille, selon le cas, est censé disposer et le garder soigneusement ce précieux outil. D’abord, on doit le remplir soigneusement avec l’aide des responsables…

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