Publié dans Société

Vents de sable dans le Sud - Des milliers d’hectares de zones agricoles touchées

Publié le mardi, 29 juin 2021

Moins de surfaces cultivables, plus de sols nus. Tel est le principal impact des vents de sable qui se répète dans le Sud, notamment dans les zones côtières entre Amboasary- Atsimo et Beloha, depuis 2020. Le rapport de l’étude menée par CartOng et l’Action contre la faim (ACF), récemment publié, en parle. « Sur les 20% de zones agricoles dans cette partie, plus de 64% sont ensablées.

Pourtant, la population locale vit avec l’agriculture », résume Faniry Hantarinivo, responsable auprès de l’ACF. Selon les résultats de l’étude, cette partie note en moyenne 1 391 km2 de zones agricoles, soit 139 100 ha de surfaces cultivables. Plus de 89 ha d’entre ces zones sont ainsi ensablées à cause du « Tiomena » ou vents de sable. Ces derniers ont asséché les cultures et détruit les parcelles en les recouvrant de sable, aggravant davantage la situation. Autrement dit, ce phénomène a favorisé la dégradation de la végétation sur les terres agricoles, outre la diminution des surfaces en culture. « Certes, le grand Sud de Madagascar est régulièrement impacté par des phénomènes de vents de sable de manière ponctuelle, mais cette année, les vents de sable se sont produits de façon récurrente durant plusieurs mois, de septembre à mars », précise le rapport.

Des solutions concrètes à prévoir

« Avec l’assèchement et la diminution des zones agricoles à cause des vents de sable, la production va sûrement baisser dès cette année. Cette situation pourrait même s’empirer en 2022. Par conséquent, la malnutrition aiguë sévère pourrait s’aggraver, vu la sécheresse persistante dans ces Districts », prévient notre source auprès de l’ACF. Pis, la baisse de la production engendre à la fois la malnutrition sévère et l’absence de ressources financières pour la population locale. Ainsi, des mesures et solutions concrètes devraient être prises dès maintenant pour éviter le pire. « Les habitants devraient obtenir d’autres surfaces cultivables dans d’autres localités plus lointaines que celles couvertes par le sable afin de mieux poursuivre l’agriculture », propose la responsable. D’un autre côté, les autorités compétentes devraient leur fournir des engins pour faciliter et accélérer le dessablement. « La population ne dispose pas de matériels nécessaires pour dessabler les surfaces couvertes alors que le sable détruit la culture. Le pire c’est que les terres agricoles ensablées ne peuvent plus être cultivées pour la prochaine saison, ce qui aggrave le cas », informe- t-elle. Amboasary- Sud et Beloha font partie, notons-le, des Districts concernés par le « Plan émergence Sud de Madagascar », dernièrement présenté par le Président de la République. Parmi les projets en vue figurent le titre vert et les parcelles étables, afin de renforcer la résilience communautaire. Ces projets incluent la relocalisation de milliers de familles, la dotation de parcelles et la promotion de l’agriculture familiale…

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Challenge
    Un Malagasy préside les destinées de la Communauté de la région australe de l’Afrique. Rajoelina Andry Nirina, Chef de l’Etat malagasy, a reçu des mains d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa, le digne successeur du charismatique et légendaire leader zimbabwéen, l’ancien président Robert Mugabe, le flambeau de la présidence tournante de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, version anglaise). Une organisation sous régionale d’au moins 350 millions d’habitants et dont la raison d’être vise à promouvoir le développement économique ainsi que veiller à l’instauration de l’union sacrée et à la stabilité politique des 16 Etats membres. Il ne s’agit aucunement donc d’un pouvoir régalien colonial ou impérial rappelant les périodes sombres de l’histoire d’occupations étrangères en Afrique. Il est plutôt question d’une Communauté d’Etats souverains partageant une même région.

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