Publié dans Société

CSB II - Le détournement des médicaments toujours d'actualité !

Publié le jeudi, 08 juillet 2021

Un patient s'est récemment adressé auprès du ministère de la santé Publique en raison d'une mauvaise gestion des médicaments fournis aux Centres de santé de base, niveau II (CSB II). D'après lui, les intrants médicaux pour le planning familial, la tuberculose ou encore le paludisme, sans oublier la Covid-19, censés être distribués gratuitement au niveau de ces structures de santé, sont échangés par de l'argent. Encore une fois donc, les médicaments mis à disposition par les autorités sanitaires font l'objet d'un détournement.

 

Durant cette épidémie de Covid-19, de telle situation s'est maintes fois reproduite. L'on se souvient que des patients contaminés ont été contraints de débourser de l'argent pour avoir du Paracétamol, des vitamines et du Magné B6 dans plusieurs CSB II de la Capitale. « La distribution des médicaments au niveau de chaque CSB II passe d'abord par la Centrale d'achats de médicaments (SALAMA) et après par les Pharmacies de gros de District (PhaGDis). Au cours dudit circuit, il est impossible d'écarter l'existence des magouilles. De nombreux cas où les médicaments ne sont jamais arrivés aux bons destinataires se présentent. Par exemple, dans les zones éloignées, SALAMA achemine des lots d'intrants suivant les besoins pour une projection d'un semestre voire une année. Effectivement, ces médicaments ne sont pas tous obligatoirement utilisés. Et dès que leur date de péremption arrive, les gestionnaires des intrants vont les jeter. Les détournements de médicaments existent toujours. Et malheureusement, des agents de santé ou leurs proches sont impliqués dans cette pratique illégale », a avancé une source auprès du ministère de la Santé publique. Et d'ajouter que si les médicaments sont envoyés en très grande quantité et que les suivis ne sont pas bien élaborés, cette pratique restera d'actualité.

Selon le docteur Lalie Raharimamonjy, directeur régional de la Santé publique à Analamanga, cette fois-ci, c'était dans la partie sud d'Antananarivo que l'alerte a été donnée. Raison pour laquelle le Professeur Rakotovao Hanitrala Jean Louis, ministre de tutelle, a effectué une visite inopinée dans cette zone. Au cours de cette descente, il a exigé l'affichage des médicaments distribués gratuitement ainsi que ceux qui sont compris dans le fonds « Fanome » auprès des CSB II. « Le ministre de la Santé publique a réuni tous les acteurs dont les médecins inspecteurs et les fournisseurs d'intrants pour renforcer le système déjà mis en place », a aussi évoqué ce médecin.

K.R. 

Fil infos

  • Trafic de ressources naturelles - Classé parmi les crimes organisés
  • Catastrophes naturelles - Un don de 200.000 dollars octroyé par l'Union africaine 
  • Assemblée nationale - Trois projets de loi pour l’approbation de prêts adoptés
  • Animaux sauvages confisqués en Thaïlande - Rapatriement effectif cette semaine
  • Municipales à Antananarivo - La Diaspora solidaire avec les électeurs
  • Marc Ravalomanana - Insolent un jour, insolent toujours
  • ACTU-BREVES
  • Opposition - Le torchon brûle entre les ex-leaders du « hetsika fotsy »
  • ACTU-BREVES
  • Projet « Lac Iarivo » - Un village touristique et un village artisanal ouverts en août 2025
Pub droite 1

Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

A bout portant

AutoDiff