Publié dans Société

VIH/ SIDA à Madagascar - Près de 7 000 séropositifs, 650 décès

Publié le jeudi, 08 juillet 2021

Hausse progressive des nouvelles infections. Le VIH/ SIDA reste une épidémie silencieuse à Madagascar, si l'on tient compte du nombre de personnes séropositives dépistées chaque année. Celui-ci a passé de 2 200 l'année dernière, contre 1 329 en 2018 et 1 779 en 2019. Selon les statistiques émanant du Programme national de lutte contre les ISIT/ SIDA auprès du ministère de tutelle, 573 personnes séropositives ont été découvertes durant le dernier semestre de 2020.

Actuellement, près de 7 000 personnes vivent actuellement avec le virus du Syndrome d'immunodéficience acquise (PVVIH). 6 741 séropositifs ont été enregistrés en décembre 2020, dont 5 885 sous traitement antirétroviraux (ARV) dans les 4 coins de l'île. Depuis ces premiers cas dans les années 90, plus de 650 patients sont décédés de cette épidémie. Les homosexuels, les consommateurs de drogue injectable et les travailleuses de sexe constituent les populations les plus exposées aux risques de contamination. D'ailleurs, la plupart des activités se sont focalisées sur ces groupes vulnérables ces dernières années. Pour information, Madagascar réalise en moyenne 500 000 tests de dépistage du VIH chaque année. Le taux de prévalence reste en dessous de 0 ,5%.

Des mobilisations face à la Covid- 19

Les personnes vivant avec le VIH ont, elles aussi, été réticentes à l'idée de consulter les centres de santé depuis la pandémie de Covid- 19 en 2020. Il a ainsi fallu identifier des issues pour qu'elles continuent leur traitement ARV, entre autres. « Des médiateurs accompagnateurs se sont chargés de la mobilisation des PPVIH ainsi que de la distribution de leurs médicaments auprès des points de ralliements définis au préalable », informe Marie Isabelle, présidente de l'ONG Mad'Aids. Malgré le confinement, aucune rupture de stock des médicaments destinés pour ces personnes séropositives n'a été enregistrée. Les médicaments ARV ainsi que certaines analyses virales restent, notons-le, gratuits. D'un autre côté, les PVVIH et leurs familles ou proches ont bénéficié d'un accompagnement psychosocial, incluant un paquet d'activités selon les moyens des associations. Certaines ont proposé un accompagnement psychologique ou juridique, par exemple pour les victimes de stigmatisation. D'autres ont reçu un soutien économique, entre autres des vivres pour survivre face à la crise sanitaire. A cela s'ajoute l'appui social pour faciliter la réinsertion auprès des familles ou de la société. Ces activités ont pu se faire dans le cadre de la mission de prise en charge des associations et ONG, avec l'appui matériel ou financier des partenaires.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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