Publié dans Société

CEPE 2021 - Diplôme en poche pour le doyen de 51 ans

Publié le mardi, 13 juillet 2021

Résidant à Anjoma à Toamasina. Jean Faly Célestin a passé son examen pour l’obtention du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) au centre EPP Pointe Tanio Toamasina, le 6 juillet dernier. Ce doyen de la session 2021, âgé de 51 ans, a décroché son premier diplôme officiel. « J’avais peu d’espoir d’obtenir mon CEPE cette année.

En fait, je ne me suis préparé à cet examen officiel que pendant 3 mois, alors que les autres candidats avaient toute une année scolaire pour le faire. J’ai récupéré des leçons et exercices auprès d’une enseignante de notre quartier pour passer l’examen. Je les ai appris le matin, avant de me rendre au travail, ainsi que le soir avant de dormir », relate le diplômé. Ce père de famille a fait ses inscriptions pour participer au premier examen officiel dès le mois de janvier dernier en tant que candidat libre, avec le soutien de sa femme et ses enfants. « Je n’ai pas honte de passer le CEPE à mon âge. Il n’est jamais trop tard pour étudier. La honte, c’est d’avoir un objectif ou un rêve et de ne rien faire pour l’atteindre. Pour moi, ce diplôme me permettra d’avoir peut-être une promotion dans mon travail », s’exprime notre interlocuteur.

Le BEPC parmi ses prochains défis

Une étape de franchie. Maintenant que Jean Faly a le CEPE en poche, il compte poursuivre ses pas dans les études. « Je compte passer l’examen du BEPC dans les années à venir, si Dieu me donne plus de temps et de moyens. Mes enfants sont encore petits et je compte leur donner l’exemple de la persévérance et de toujours aller de l’avant malgré les obstacles », nous confie le doyen. Néanmoins, il n’a pas encore défini une année scolaire où il compte passer le deuxième examen officiel. Côté professionnel, M. Célestin ambitionne d’évoluer dans son métier. « Je suis docker journalier dans le port de Toamasina. Il y avait déjà deux concours pour des meilleurs postes, mais ils nécessitaient un CEPE. J’ai quand même tenté ma chance, avec mes expériences, mais l’absence de diplôme était un obstacle. Une des raisons pour laquelle j’étais motivé à passer cet examen officiel, et ce, depuis 2020. Mais l’année dernière, le confinement m’a empêché de finir le programme scolaire. Je me suis alors rattrapé cette année », révèle-t-il.

Pour information, dans la Circonscription scolaire (CISCO) de Toamasina I, 68,83 % des candidats à l’examen du CEPE de cette année ont décroché leur diplôme. Ce taux de réussite était de 84,95 % l’année dernière, soit une baisse d’environ 16 %...

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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