Par ailleurs, six d'entre eux, les survivants à ce coup de filet musclé, ont été capturés vivants. Depuis, ils sont soumis à un interrogatoire dans les locaux d'un service de police dans la cité portuaire de l'Est. Et comme des trophées de guerre, la Police a pu confisquer une arme de poing de fabrication française, munie d'un chargeur, des mains des assaillants. Mais il n'y a pas que les armes. Deux motos que les membres de ce gang ont l'habitude d'utiliser pour commettre leurs forfaits, sont également saisies.
Pour les habitants de Toamasina, la coupe déborde et il faut que le sang s'arrête de couler à cause du banditisme qui endeuille la ville depuis un certain temps. En l'espace de quelques jours seulement, deux agents ou autres préposés de cash-point ont été dévalisés et assassinés par des bandits. Un assaut survenu près d'une station-service a coûté la vie à un père de famille duquel les agresseurs ont volé une vingtaine de millions d'ariary. L'autre fait sanglant se déroulait également près du dépôt d'une autre compagnie pétrolière.
Même si le commandant de la FIP a personnellement reconnu qu'une attaque de ce genre se produit presque systématiquement à Toamasina, il a toutefois sensibilisé et lancé un appel à ses habitants d'aider la Police, du moins en matière de renseignement pour combattre en commun ce phénomène. Ces trois dernières semaines, celle-ci a multiplié les coups de filet tout en menant un combat dont l'issue est parfois meurtrière, du moins côté agresseurs, pour tenter de mettre un frein au banditisme à Toamasina. Déjà, la semaine du 22 juillet dernier, deux autres assaillants furent abattus lors de leur tentative pour perpétrer une attaque en plein cœur de la ville. Auparavant, la violence des bandits s'est traduite par des agressions ayant visé des agents d'entreprise qui vont effectuer un versement à la banque. Aujourd'hui, les attaques visent désormais des cash-points.
Franck R.