Publié dans Société

Meurtre et vol d’organes d’enfant à Toliara - Deux auteurs supposés du forfait tombent dans un guet-apens

Publié le jeudi, 04 novembre 2021


En octobre dernier, deux enfants de la Commune de Soahazo, District de Toliara, ont été enlevés. Malheureusement, les ravisseurs ont éliminé l’un d’eux, le prénommé Tovomana, non sans qu’ils ne lui ont enlevé les yeux. “Sa famille l’a reconnu grâce à sa tête et à ses habits”, commente un villageois. Par ailleurs, Njaka, l’autre gamin est sain et sauf.
Lundi dernier, un rebondissement inattendu dans cette affaire d’enlèvement. Deux ravisseurs présumés étaient tombés dans un traquenard que leur ont tendu les proches des victimes.
Lors de leurs arrestations, les bandits ont reconnu avoir enlevé les deux gosses dans le but de les revendre auprès d’un réseau de trafiquants. Les ravisseurs ont également avoué avoir éliminé le petit Tovomana, et n’ont pas caché lui avoir percé les yeux. “Ce sont encore ces bandits qui ont indiqué l’endroit où ils ont enterré la dépouille du petit Tovomana dans une forêt”, précise le villageois.
Ce double coup de filet des familles des garçons victimes fut un succès grâce à un stratagème. Car avec l’imprudence des suspects pour parler de leur sale trafic auprès d’un résident de Soahazo, et où ils ont affirmé être en mesure de trouver des enfants pour ensuite les revendre, les proches de Njaka et de Tovomana ont sauté sur l’occasion. “Les familles des victimes ont feint de s’intéresser également à des enfants et ont   demandé aux ravisseurs d’en trouver. Effectivement, et loin de se douter un seul moment à qui ils ont affaire, les bandits ont promis de livrer les enfants. Rendez-vous fut alors fixé lundi dernier pour la transaction. Or, sur place, les ravisseurs ne s’étaient guère attendus à ce que la nasse allait se refermer subitement sur eux”, ajoute notre interlocuteur.
Une fois que les familles plaignantes ont devant eux les deux suspects, elles ont vite fait de donner l’alerte en rameutant les villageois. Ces derniers ne s’étaient pas fait prier pour leur donner un coup de main pour jeter les deux bandits dans le filet. Mais l’affaire risque de ne pas se terminer sitôt. Car les ravisseurs auraient cité des noms, et il y en a plusieurs. Raison de plus donc pour les proches des victimes, mais aussi tous les habitants de Soahazo, d’interpeller les autorités en place, et pourquoi pas le pouvoir central d’agir rapidement, histoire de démasquer puis arrêter et de sanctionner à leur tour les commanditaires de ces meurtres liés au trafic d’organes dans le Sud.
Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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