Publié dans Société

Taxis-brousse - Hausse exorbitante des frais !

Publié le lundi, 08 novembre 2021

40 à 80 %, équivalents de 10 000 à 20 000 ariary. A partir du 22 novembre prochain, toutes les coopératives opérant dans les zones nationales et régionales appliqueront de nouveaux tarifs. Les frais de transport des lignes desservant les routes nationales vont augmenter de 40 à 80 %.

 

Le voyage Antananarivo-Majunga passera de 35 000 à 50 000 ariary. La liaison Antananarivo-Fianarantsoa sera facturée à 35 000 ariary contre 25 000 ariary auparavant. Pour la destination Tamatave, le prix va être fixé à 30 000 ariary en partance de la Capitale. Pour aller à Tuléar, il faudra débourser 80 000 ariary au lieu de 60 000 ariary, soit une augmentation de 20 000 ariary. Pire encore, pour rejoindre Ambatondrazaka depuis Toamasina, il faudra payer 30 000 ariary.

Jointe au téléphone hier, la coopérative Besady a souligné que décision a été prise lors d'une réunion du collectif des présidents. Cette annonce est officielle une fois que les nouveaux tarifs soient affichés au niveau des taxis-brousse et des gares routières. « Cette hausse a été calculée en tenant compte des dépenses des transporteurs. Ces nouveaux tarifs ont été évalués en fonction du prix des carburants et les trajets à parcourir durant chaque voyage. A cela s'ajoute le prix exorbitant des pièces de rechange pour chaque véhicule et les entretiens à faire après chaque voyage. La dégradation des routes nationales est également l'un des facteurs ayant entraîné cette hausse. En outre, les chauffeurs de taxi-brousse sont rémunérés mensuellement ». Et cette coopérative d'ajouter que la dernière augmentation des frais de voyage remonte en 2013. Or, entre-temps, Madagascar a enregistré un coût de la vie qui ne cesse de s'accroître.

« Cela fait des années que les frais de transport aurait dû augmenter. Logiquement, ils auraient dû être multipliés par deux, mais nous avons quand même tenu compte du pouvoir d'achat des voyageurs », a-t-il précisé.

Effectivement, les passagers jugent trop coûteux ces nouveaux tarifs. « Nous sommes habitués à voyager en famille entre Antananarivo et Tuléar.  Composée de 5 personnes, notre famille doit ainsi débourser 100 000 ariary de plus au guichetier (…) Mon travail exige un aller-retour du trajet Antananarivo-Fianarantsoa presque tous les mois. Si on fait le calcul, en une année, le budget consacré à ces voyages s'élèverait à environ 120 000 arary de plus que la normale », se plaignent les voyageurs.

Questionné à ce sujet, le ministre des Transports et de la Météorologie a avancé qu'à l'heure actuelle, il n'est pas encore informé de cette hausse. « Aucune coopérative ne nous a contactés concernant ces nouveaux tarifs. Cette hausse n'a pas été ainsi discutée jusqu'à présent. Cependant, une rencontre va avoir lieu entre les deux entités pour trouver un terrain d'entente », a affirmé le directeur de la communication au sein dudit ministère.

K.R. 

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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