Publié dans Société

Malnutrition - Tendance à la baisse du taux

Publié le vendredi, 19 novembre 2021


42 %. Tel est le taux de malnutrition chronique (MC) chez les enfants âgés de moins de 5 ans à Madagascar, selon les résultats de l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) 2018. Autrement dit, un enfant sur deux souffre d’un retard de croissance dans le pays. Mais ce taux tend actuellement vers une baisse, à en croire le Pr Hanta Marie Danielle Vololontiana, coordonnatrice nationale de l’Office national de nutrition (ONN). Cette réduction peut s’expliquer par les efforts déployés et les activités entreprises ces 3 dernières années par le Gouvernement et les partenaires. « Si le taux a été de 42 % en 2018, l’objectif fixé était de le réduire à 38 % en décembre 2021. Nous attendons les résultats d’une enquête à l’échelle nationale pour confirmer les nouveaux chiffres. Ce qui est sûr, c’est la tendance vers la baisse du taux de malnutrition chronique, bien qu’il diffère d’une Région à une autre », souligne notre interlocutrice.
Selon les informations recueillies, les enfants dans les Hautes terres sont les plus touchés par la MC. Neuf Régions en enregistrent un taux plus élevé que la moyenne nationale, à savoir Analamanga, Vakinankaratra, Itasy, Bongolava, Vatovavy, Fitovinany, Amoron’i Mania, Haute-Matsiatra, Alaotra-Mangoro. Une mauvaise habitude alimentaire figure parmi les causes de cette forme de malnutrition. Les enfants ayant un retard de croissance sont plus vulnérables aux maladies, outre leur petite taille. Une fois adultes, leurs capacités sont réduites à un tiers au point qu’ils deviennent peu productifs.
Quant à la malnutrition aiguë (MA) ou émaciation, connu aussi sous l’appellation de « Kere », le taux actuel étant de 6 %. L’objectif est toutefois de réduire cette moyenne nationale à 5 % et de la maintenir ainsi. Dans les 3 Régions du grand Sud, le taux de MA dépasse 15 %, soit un enfant sur 7 touché. Le changement climatique, à travers l’absence de pluies et la sécheresse, ainsi que l’invasion acridienne mais aussi l’isolement favorisent ce fléau. « L’on note une baisse du nombre d’enfants atteints de la malnutrition aiguë ces 3 derniers mois, quoi que la période de soudure risque de changer la donne », souligne la coordonnatrice nationale de l’ONN. Quoi qu’il en soit, des solutions pérennes sont actuellement en cours d’étude ou de mise en œuvre, si l’on tient compte des projets émergents pour le Sud. 
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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