Publié dans Société

Hausse de tarifs des taxis-brousse - Des coopératives convoquées par le ministère des Transports

Publié le jeudi, 23 décembre 2021


Rappel à l’ordre des transporteurs exerçant sur les routes nationales. Quelques jours après l’application des nouveaux tarifs dans les gares routières, le ministère des Transports et de la Météorologie est sorti de son silence. D’après le directeur du transport, Dina Rakotomalala, cette décision n’a pas reçu l’aval du ministère et de l’Agence des transports terrestres (ATT). En effet, selon la convention établie avec les transporteurs, dernièrement, la hausse des tarifs devrait être étudiée par une Commission rassemblant les deux parties.
« Aucune hausse ne devrait pas être appliquée avant la fin d’année. Beaucoup profitent de cette période de fêtes de fin d’année pour visiter leurs familles qui vivent dans d’autres Régions ou rejoindre leur ville natale. C’est un moment inopportun pour augmenter les frais de transport. En plus de cela, la crise sanitaire liée à la Covid-19 affecte encore le portefeuille de la population », soutient-elle. Face à cette situation, des présidents de coopérative de transport ont été convoqués au bureau de l’ATT dont celui de Vatomandry et Mahanoro. Le ministère des Transports mise actuellement sur le recensement des coopératives ayant appliqué cette hausse. Une demande d’explication leur sont envoyée. Si elles persistent à appliquer ces nouveaux tarifs revus à la hausse, la mesure prise par les autorités ira jusqu’à la confiscation de la licence du véhicule.
Hier, une délégation du ministère a effectué une descente au niveau des gares routières privées, situées à Ambodivona. « Certains pensent que ces endroits sont considérés comme privés et les propriétaires de véhicule de transport pourraient dicter leur loi. Mais au contraire, le ministère en tant que premier responsable pourrait effectuer un contrôle inopiné au niveau de ces gares », continue-t-elle. Le contrôle concerne le remplissage du manifold, les porte-bagages, le respect des gestes de barrière sanitaire ainsi que les frais de transport.
En rappel, une hausse de 5 000 à 10 000 ariary a été appliquée au niveau de la gare Maki Andohatapenaka depuis le début de cette semaine. Pour le trajet Antananarivo-Mahajanga, le prix du ticket est de 40 000 ariary contre 30 000 ariary auparavant, tandis que le voyage Antananarivo-Toamasina coûte 25 000 à 30 000 ariary. Il s’agit de tarifs « standards » de  basse saison, selon ces transporteurs. Ils ont avancé comme argument la hausse de prix des matériels et équipements, ainsi que celle des pièces de rechange pour l’entretien des véhicules. Et d’ajouter que le mauvais état des infrastructures routières, surtout sur la quasi-totalité de la RN2 engendrant la destruction rapide des pièces détachées, entre autres le train avant, les roues, amortisseurs. Or, il s’avère que le prix de ces pièces et accessoires pour véhicules ne cesse d’augmenter trop souvent.
Anatra R.





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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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