Publié dans Société

Covid-19 chez les enfants - Des parents s’inquiètent pour la rentrée !

Publié le lundi, 03 janvier 2022

« Je ne veux pas prendre le risque d’envoyer mes trois enfants en classe alors que la situation s’empire de semaine en semaine, avec la hausse considérable des nouveaux cas de Covid-19. Je préfère les garder à la maison et leur donner des devoirs à faire ». Telle est la réplique de Rojo A., mère au foyer résidant à Soavimasoandro, questionnée sur la reprise des cours après les vacances de Noël. Celle-ci se fera ce jour pour la plupart des établissements, tandis que certains l’ont déjà effectuée hier.

Toutefois, bon nombre de parents craignent le pire pour leurs enfants à cause de la recrudescence de cette pandémie. « Le pédiatre de mes enfants m’a confirmé que les petits peuvent également être contaminés par la Covid-19 actuelle et que beaucoup en ont déjà été atteints depuis le mois de décembre. Le fait de les envoyer à l’école, dans une salle de classe considérée comme un endroit isolé, favorise la propagation de la pandémie. Raison pour laquelle j’ai décidé de les garder à la maison. De plus, les élèves ne peuvent pas respecter à la lettre les gestes barrières, notamment le port obligatoire du masque et la distanciation sociale d’un mètre. Cette dernière s’avère presque impossible pour les classes à effectif élevé », ajoute G.R., fonctionnaire. 

Outre ceux qui s’angoissent quant aux risques encourus par les enfants avec la reprise des classes, d’autres parents s’inquiètent de la dégradation du niveau des élèves, avec une éventuelle suspension des cours. « Nous devons apprendre à vivre avec la Covid-19. La pandémie est désormais présente dans notre vie quotidienne. Interrompre les cours à chaque fois que les statistiques sont alarmantes impacte sur le niveau des élèves. Ceci d’autant plus que des parents n’ont ni le temps ni les capacités d’assurer les classes à domicile », conscientise M.V., personnel administratif au sein d’une clinique médicale de la Capitale.

Des mesures et organisations adoptées

Des précautions s’imposent. Quelques parents d’élèves s’opposant à la reprise des cours pour cette semaine proposent le report de la rentrée scolaire du second trimestre. « Ajourner de quelques jours ou semaines la rentrée n’est que bénéfique. Cela soulagerait à la fois les parents angoissés par la situation actuelle et permettrait aux établissements de mieux s’organiser pour faire face à cette pandémie », suggère Marco A., magasinier au sein d’une entreprise agroalimentaire et non moins père de quatre enfants scolarisés. Ceux qui sont contre la suspension des cours misent plutôt sur les sensibilisations quant au respect des gestes barrières ou sur d’autres mesures de prévention. « Les enseignants et directeurs d’établissements devraient être exigeants sur le port obligatoire du masque et le lavage fréquent des mains avec du savon ou du gel désinfectant. Des contrôles y afférents devraient se faire, outre la mise en place de dispositifs spécifiques », conseille Mirantsoa R., commerçante. Des établissements ont, quant à eux, mis en place des organisations face au coronavirus. « Outre les gestes barrières, les enfants présentant des symptômes d’une quelconque maladie ne peuvent être acceptés en classe. Nous exigeons une attestation médicale avant qu’ils puissent retourner à l’école », avance Jacqueline Razanoelisoa, proviseur du Lycée moderne d’Ambodifasina. « Les élèves d’une classe, notamment ceux du primaire, seront divisés en deux groupes à partir de demain (ndlr : ce jour). L’un suivra les cours dans la matinée et l’autre dans l’après-midi. Cela va garantir le respect de la distanciation sociale afin de mieux les protéger », nous confie la directrice d’une école privée sise à Tanjombato.

Notons qu’aucune consigne spécifique relative à la rentrée du second trimestre n’a été donnée par le ministère de l’Education nationale (MEN) jusqu’à hier. Toutefois, le protocole sanitaire afférent à la Covid-19 a été distribué au niveau des Circonscriptions scolaires, peu de temps avant les vacances de Noël. Quoi qu’il en soit, la vigilance reste de mise !

Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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