Le cas du patron d’entreprise français, principal suspect dans l’assassinat de Junot Ramananarivo (35 ans), cet homme d’affaires originaire de la Sofia, ne cesse d’alimenter le suspense. Car à presqu’une semaine après le drame, son sort n’a pas été toujours fixé, du moins au niveau de la Justice. A propos justement, et si rien ne change, le suspect français devra être déféré au Parquet d’Antananarivo, ce jour. Prévu dans la journée du jeudi dernier, la Justice, pour des motifs non précisés au public, a choisi ce vendredi pour traduire finalement le suspect au Parquet. “Nous avions été informés à la dernière minute que ce déferrement se fera demain” (ndlr, ce jour), a déclaré hier une source policière. Il est vrai qu’il a fallu d’abord plusieurs formalités, dont celle du décès avant que les enquêteurs ne puissent reprendre l’affaire en main.
Rappelons au juste titre que l’affaire, comme toute autre en lien à un meurtre, est assez délicate, du fait surtout que le suspect est de nationalité française. Ce qui a poussé les enquêteurs nationaux à procéder et agir comme sur des pincettes. De toute façon, la Police, comme dans pareille situation, n’est amenée à s’exprimer avant la Justice. “Seule la Justice est habilitée à déterminer le mobile mais aussi les circonstances de ce genre d’homicide. La mission de la Police s’arrête après l’enquête préliminaire, ne lui permettant de révéler quoi que ce soit encore”, renchérit notre interlocuteur.
En attendant donc la décision du Parquet d’Anosy, force est de reconnaître le caractère tragique de cette affaire. Et dire que la victime a voulu simplement que son interlocuteur français, lors de leur entrevue du dimanche après-midi dernier, lui rembourse ses 600 millions d’ariary de dettes liées à une transaction de vanille. Mais au lieu d’un remboursement, c’était ce coup de couteau fatal qui l’avait attendue, et finalement emportée à la tombe.
La victime est un jeune entrepreneur à la carrière assez brillante. La perte et la disparition subites de ce natif de la Région de la Sofia et non moins secrétaire général de l’UEM ou Union Emergence de Madagascar, est un rude coup pour les habitants de cette Région, en particulier la ville d’Analalava. Enfin, l’opinion mais aussi toute une frange de la population d’une partie du pays attendent avec impatience le verdict du Parquet. De toute façon, elles ne demandent qu’une chose : que justice soit faite !
Franck R.