Publié dans Société

VIH-Sida, paludisme, tuberculose - L’urgence face à la Covid-19 ralentit les progrès

Publié le dimanche, 13 mars 2022



Des traitements gratuits. Les personnes séropositives au VIH-Sida ainsi que les malades du paludisme et de la tuberculose bénéficient d’une prise en charge médicamenteuse gratuite. Pour la première maladie, 9 075 personnes vivant avec le VIH (PVVIH) suivent un traitement à vie, en prenant un comprimé par jour. Les tests de diagnostic rapide et le traitement du paludisme se font aussi gratuitement. Il en est de même pour les mois de traitement de la tuberculose. En général, ces traitements gratuits ont permis d’améliorer la situation, avec moins de décès et de complications, sauf pour les patients perdus de vue. Mais le taux de prévalence a de nouveau augmenté depuis la pandémie de Covid-19, non seulement à Madagascar mais au niveau mondial. « La Covid-19 est en train d’inverser de nombreux progrès durement acquis dans la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Si elle n’est pas examinée de manière efficace et urgente, cette situation aura des répercussions profondes, néfastes et durables... », confirme le Rapport de 2021 sur les résultats du Fonds mondial. Cette organisation internationale se focalise sur la lutte contre les 3 maladies citées en sus, à travers des investissements et la mobilisation des acteurs dans une centaine de pays.

Un besoin de 19 milliards de dollars
« De nombreuses vies ont pu être sauvées grâce à l’appui du Fonds mondial. Cette organisation prend en charge les médicaments pour le traitement du VIH-Sida, du paludisme et de la tuberculose. Son financement a également permis de distribuer des millions de moustiquaires à Madagascar, l’année dernière », avance le Dr Jean Claude Rakotomalala, directeur national de la Coalition malagasy pour le renforcement du système de santé (COMARESS). Cette plateforme de la société civile œuvrant dans le domaine de la santé sollicite l’engagement des pays donateurs et plus de financement de contrepartie des pays bénéficiaires. La contribution de Madagascar pour le Fonds mondial s’élève à un million de dollars pour 3 ans, annoncée à Lyon (France) lors de la 6ème conférence pour la reconstitution de cette organisation internationale. Une somme de 14 milliards de dollars a pu être collectée à l’occasion. La 7ème reconstitution se fera cette année, convoquée par le Président des Etats-Unis, Joe Biden. Cette fois-ci, le besoin s’élève à 19 milliards de dollars afin que les efforts dans la lutte contre ces trois maladies s’enchaînent, au lieu de régresser face aux effets de la Covid-19.
Patricia Ramavonirina


Fil infos

  • JIRAMA - Le manager de redressement bientôt dans le ring
  • Lutte contre la corruption à Madagascar - Le CSI pointe du doigt les blocages institutionnels
  • Conseil des ministres décentralisé - Focus sur Toamasina
  • Législatives - 470 prétendants à l’assaut des 163 sièges au Parlement
  • Akamasoa - Le Père Pedro songe à son remplacement
  • Formation sur les métiers du BTP - Des jeunes femmes se démarquent !
  • Exécutif - Premier Conseil des ministres décentralisé à Toamasina
  • Actu-brèves
  • Non homologation du stade Barea - Madagascar lourdement sanctionné par la CAF
  • Baccalauréat 2024 - Les candidats libres au cœur d’une controverse

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

A bout portant

AutoDiff