Trentième pays membre. La Grande île rejoint la Coalition pour des infrastructures résilientes aux catastrophes ou CDRI. Cette coalition vise à promouvoir la résilience des systèmes d'infrastructure nouveaux et existants face au climat et aux risques de catastrophe à l'appui du développement durable. Autrement dit, elle promeut le développement rapide d’infrastructures résilientes pour répondre aux impératifs des objectifs de développement durable, notamment d'élargir l'accès universel aux services de base, permettant la prospérité et le travail décent. La CDRI représente un partenariat de gouvernements nationaux, d’agences et de programmes des Nations unies, de banques multilatérales de développement et de mécanismes de financement, du secteur privé et d'institutions du savoir.
Madagascar est le 30ème pays membre de la CDRI, laquelle regroupe 23 Gouvernements nationaux et 7 organisations, selon les derniers chiffres de ce mois d’avril 2022. « Je suis ravi que Madagascar ait rejoint la Coalition pour une infrastructure résiliente aux catastrophes. Cela l’aidera à mieux se préparer aux catastrophes naturelles telles que les cyclones auxquels elle est confrontée presque chaque année », a déclaré Abhay Kumar, ambassadeur de l’Inde dans le pays. En intégrant la CDRI, Madagascar sera désormais en mesure de travailler avec d’autres membres de la coalition afin de promouvoir des infrastructures résilientes. « Nous sommes impatients de travailler ensemble pour promouvoir les infrastructures résilientes et créer un avenir sûr, résilient et durable à l'échelle mondiale », a avancé la coalition dans son récent Tweet annonçant l’intégration de Madagascar.
A titre de rappel, les derniers cyclones de passage à Madagascar à la fin janvier et au début février, en particulier Batsirai, ont occasionné des dégâts considérables, soit plus d’une centaine de décès, près de 145 000 sinistrés ainsi que des milliers d’habitations détruites, outre les autres infrastructures endommagées. La construction d’infrastructures résiliences constitue une issue, du moins pour alléger les dommages. Dernièrement, la Norvège a octroyé un million de dollars pour la construction et la réhabilitation de 44 salles de classe endommagées par les cyclones. Les travaux se feront via l’approche « Haute intensité de main-d’œuvre » (HIMO), structurée de l’Organisation internationale du travail (OIT), pour des infrastructures durables et anticycloniques, en collaboration avec le ministère de l’Education nationale. Pour sa part, le Secrétariat d’Etat en charge des Nouvelles villes et de l’Habitat via l’ANALOGH (Agence nationale d’appui au logement et à l’habitat) a déjà lancé cette année la phase pilote de la construction de cases aux normes anticycloniques dans les zones côtières. Dans tous les cas, la mise en place de ces constructions anticycloniques nécessite davantage d’implication et d’investissements venant des autorités, ainsi que des bailleurs et partenaires.
Recueillis par Patricia Ramavonirina