Publié dans Société

Université d’Antananarivo - Une crise sans fin !

Publié le mercredi, 18 mai 2022



Les problèmes n’en finissent pas. Les personnes à l’affût de l’actualité espéraient qu’avec le paiement des salaires des PAT, pour le compte du mois d’avril, la situation à l’Université d’Antananarivo va se calmer. Malheureusement, un problème résolu, deux autres surgissent.  Hier, des représentants des personnels administratifs et techniques (PAT) retraités 2020 et 2021 ont manifesté dans l’enceinte du campus universitaire afin de réclamer leur retraite.  Ils ont même brandi une banderole demandant au Premier ministre de valider la communication verbale portant sur leurs cotisations à la Caisse de prévoyance de retraite (CPR) et à la Caisse de retraite civile et militaire (CRCM) ainsi que leur indemnité d’installation « Nous sommes 75 PAT retraités qui n’ont pas encore joui de nos droits depuis 2020. Malheureusement, quelques-uns d’entre nous ont perdu la vie sans avoir reçu un centime et d’autres sont actuellement souffrants. Le ministère de l’Economie et des Finances n’accorde pas nos retraites étant donné que les cotisations CPR et CRCM n’ont pas été payés. Nous ne savons même pas à qui cette responsabilité revient-elle. Aussi, avant tout départ à la retraite, nous devrons également percevoir une allocation d'une indemnité d'installation mais jusqu’à maintenant rien n’a été réglé », a confié Saholinirina, un des PAT retraités.
Notons qu’il existe deux sortes de Caisse pour les agents non encadrés de l’Etat : la Caisse de prévoyance à la retraite (CPR), dédiée aux agents non encadrés de l’Etat. Et pour le cas des institutions administratives au budget autonome ou budget annexe, l’employeur doit payer la part patronale afin que l’agent jouisse des pensions de retraite CRCM. En cas de non-paiement de la part patronale, l’Agent n’aura pas droit à la pension.
72 heures
Sens dessus dessous.  Entre-temps, les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants ne vont pas digérer le rejet de la loi sur l’autonomie des Universités et des Etablissements publics d’Enseignement supérieur et de Recherche scientifique. En ne lâchant pas l’affaire, ils jouent leurs meilleures cartes possibles même en ‘‘prenant en otage’’ les étudiants. Le Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l'enseignement supérieur (SECES) section Antananarivo a donc annoncé hier la reprise de leur manifestation. Pendant 72 heures, toute activité académique notamment les cours ou encore les soutenances sont suspendus.  Les syndicalistes réclament même la fermeture totale de l’université d’Antananarivo. Selon le Haut Conseil pour la défense de la démocratie et de l'État de droit (HCDDED), une rencontre devrait avoir lieu avec la Haute Cour constitutionnelle (HCC).
 La Rédaction


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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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