Publié dans Société

Enlèvement de jeunes filles - Mialy Rajoelina prête une oreille attentive aux victimes

Publié le lundi, 06 juin 2022



La Première dame s’est rendue chez deux des jeunes filles victimes d’enlèvement, en début d’après-midi de la Pentecôte. Une occasion pour Mialy Rajoelina d’exprimer son soutien aux victimes, de connaître ce qui s’est vraiment passé ainsi que de solliciter le professeur en charge de leur traitement sur la nécessité d’un suivi psychologique. La championne de lutte contre les violences n’a pas manqué d’apporter des fortifiants, gâteau, chocolat et des compléments alimentaires pour les jeunes filles visitées.

Au chevet des victimes. Dimanche dernier, Mialy Rajoelina a rendu visite à Fanantenana et Ordia, deux meilleures amies victimes d’enlèvement du côté des 67 Ha. L’une habite aux 67 Ha tandis que l’autre réside à Anatihazo Isotry, toutes les deux en classe de 3ème dans un collège privé sis aux 67 Ha. « En tant que mère, je ne peux pas rester les bras croisés et tiens à rendre visite aux victimes (…) », a souligné la Première dame, au début du direct sur la page Facebook du Président de la République Andry Rajoelina. Outre la prise en charge médicale assurée par l’Etat, la Première dame sollicite le suivi psychologique des victimes. En plus de leurs crises d’angoisse, ces dernières sont également victimes de traumatismes psychologiques après ce qui leur est arrivé. « Le suivi psychologique de ces jeunes filles s’avère indispensable pour éviter les éventuelles séquelles, lesquelles pourrait constituer un obstacle à leur avenir », insiste la Présidente de l’association Fitia. « Nous prévoyons déjà leur suivi psychologique à l’hôpital de Befelatanana. Pourtant, certaines familles des victimes en restent réticentes (…) », réplique le Pr Nicole Rakotoarison, chef de service des urgences à l’HJRA. « Les parents devraient être sensibilisés sur l’importance de l’accompagnement psychologique. Cela ne veut pas dire que leurs filles sont « folles », mais qu’elles ont besoin du soutien des spécialistes pour mieux affronter leur vie future », recommande la Première dame.
Enlevées et droguées
« Nous quittions le collège à 15h 30. Ordia a tenu à m’accompagner et au moment où nous faisions un câlin, deux hommes vêtus de chemise bleue et de pantalon noir nous sont rentrés dedans. Ils ont sorti un genre de parfum et nous l’ont fait sentir. Ordia a immédiatement perdu connaissance tandis que j’étais plus ou moins consciente. Ils nous ont emmenées dans un endroit, où un homme tenant une charlotte, vêtu d’un tablier blanc et d’un pantalon nous attendait », se rappelle Fanantenana. « J’ai vu 6 boîtes transparentes en deux rangées, contenant du sang. Le "médecin" (l’homme vêtu d’un tablier blanc) m’a ensuite forcée à boire quelque chose, et j’ai perdu connaissance », ajoute la jeune fille. « Nous l’avons cherchée partout, même au collège pour savoir si elle y était présente. Au moment où j’ai consulté sa fiche de présence, on nous a appelés pour informer que deux jeunes filles ont été jetées à Mahazoarivo et que le numéro était dans son carnet de correspondance. Celui qui a appelé a souligné que les jeunes filles seront emmenées au CSB de Mahazoarivo, pour finalement préciser qu’elles seront directement transportées à l’HJRA et que la Police est déjà au courant. Nous l’avons rejointe à l’hôpital vers 19h 30 », témoigne le père d’Ordia.
Pour sa part, le chef de service des urgences de l’HJRA confirme le fait que les jeunes filles enlevées ont été droguées par les ravisseurs. Ces derniers utilisent des substances nocives pour endormir et rendre inconscientes leurs victimes, âgées entre 15 et 21 ans. En général, les victimes d’enlèvement ne subissent pas de violences physiques, sauf des traces de ligotage, mais leurs traumatismes psychologiques sont conséquents. L’on attend les résultats des analyses effectuées avant de trancher. Les enquêtes menées par les Forces de l’ordre à ce sujet s’enchaînent. Affaire à suivre !
Recueillis par Patricia Ramavonirina


« Ces derniers jours, nombreuses jeunes filles subissent de violences sous forme d’enlèvement. Je condamne avec véhémence les agissements de ces personnes malintentionnées à l’encontre de nos jeunes filles innocentes ». Telle est la publication de Mialy Rajoelina sur son compte Instagram, samedi dernier. « J’encourage les Forces de l’ordre à agir avec fermeté et je lance un appel pour démanteler ce réseau afin de mettre un terme à ces actes ignobles. Nous avons besoin de retrouver la sérénité. Soyons vigilants, protégeons nos enfants », précise la publication. Après ce message de condamnation, d’appel à l’action aux Forces de l’ordre et à la vigilance de tout un chacun, la Première dame a rendu visite aux jeunes filles victimes. Une occasion de rappeler qu’elle sera toujours aux côtés des jeunes filles victimes d’injustice !
P.R.


Fil infos

  • Coopération Madagascar – Emirats arabes unis - La création d’une raffinerie aurifère se précise
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Une session hors de l’ordinaire s'ouvre ce jour
  • Analavory-Sarobaratra Ifanja - La Fondation Sodiat sensibilise aux énergies renouvelables
  • Football malagasy - La FMF joue avec le feu
  • Actu-brèves
  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

A bout portant

AutoDiff