Publié dans Société

Environnement - Des pare-feux contre les incendies forestiers

Publié le vendredi, 10 juin 2022

« Diverses pressions pèsent sur la biodiversité malagasy, dont l’érosion, la perte de la fertilité du sol, les impacts du changement climatique, la pollution de l’air, l’amoncellement des ordures ou encore la déforestation ». Marie- Orléa Vina, ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), reconnait ce fait. Des actions de préservation devraient ainsi être renforcées pour faire face à cette situation alarmante, au détriment de l’environnement. Pour la reforestation, un défi lancé par le Président de la République depuis 2019, le reboisement et la restauration des forêts constituent les actions à entreprendre.

« La mise en place de pare-feux dans tous les sites reboisés et les zones forestières devrait être une priorité », avance la ministre de tutelle. « Le reboisement est une chose. La protection des arbustes en est une autre. Toutes les forces vives du pays sont sollicitées à mettre en place des pare-feux pour ce faire », confirme le Premier ministre Christian Ntsay. Ainsi, les communautés villageoises, les associations et ONG, les autorités civiles et militaires et autres acteurs dans la protection de l’environnement sont encouragés à se donner la main pour créer ces infrastructures servant comme des coupe-feux. Ceci d’autant plus que la saison des incendies approche.

Forte mobilisation à Ampangabe

« Notre terre ne cesse de se dégrader. Protégeons-la ». Telle est le thème adopté par Madagascar pour la célébration nationale de la Journée mondiale de l’environnement (JME) de cette année. Aucune célébration n’a eu lieu pendant deux ans à cause de la pandémie de Covid-19, avant la reprise de cette année. La forte mobilisation au sein du site de reboisement situé dans l’enceinte d’Analamanga Park a marqué le lancement de la JME d’hier. En fait, un pare-feu d’un kilomètre de longueur et de 5 mètres de largueur y a été construit, afin de protéger les arbustes des éventuels incendies. Selon les informations recueillies, cette infrastructure linéaire créée et entretenue vise à freiner l’extension rapide d’incendies de forêt ou les feux de brousse. Autrement dit, cette barrière anti-incendie est destinée à ralentir ou bloquer le feu de la zone non reboisée au site de reboisement. Sa création assure jusqu’à 70 % la protection de la zone reboisée en cas de feu. Toutefois, les vents forts, propageant les flammes, constituent un obstacle à la protection des arbustes.

Depuis le début de cette année, le MEDD priorise les sensibilisations et la création des pare-feux dans les localités visitées, ayant des sites de reboisement. Ankazobe, Antsiranana, Ambilobe ou encore les Régions d’Itasy et de Bongolava en font partie. D’ailleurs, cela figure parmi les actions de suivi du reboisement et de l’entretien des arbustes. Faut-il rappeler que Madagascar s’est engagé à reverdir 75 000 ha de surface par an. Cet objectif devrait même être révisé à la hausse avec la déforestation qui s’enchaîne…

Patricia Ramavonirina

 

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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