Publié dans Société

Développement intégré - Des femmes rurales s’autonomisent !

Publié le dimanche, 11 septembre 2022


« Grâce aux nombreuses formations professionnelles que nous avons bénéficié, j’ai pu améliorer mes sources de revenus. En fait, la formation sur les techniques en élevage de poulet gasy amélioré m’a beaucoup aidée à développer mon activité, outre l’emprunt d’un fonds de démarrage. Je dispose actuellement de 75 poules, contre 25 l’année dernière ». Hélène R., mère de famille résidant dans un village non loin d’Ambohinaorina, dans la Commune rurale d’Anosiala Ambohidratrimo, en témoigne. Elle fait partie des plus de 400 femmes rurales de ladite Commune qui ont pu se relever malgré la Covid-19, et cela grâce aux multiples activités de développement intégré. Le Centre d’appui au développement rural intégré (CADRI) en est l’origine. « Mes revenus de la couture et de la culture maraichère m’aident à envoyer mes enfants à l’école et à contribuer aux charges familiales. Mon mari en est fier », ajoute une autre bénéficiaire.
« Outre l’agriculture et l’élevage, nous maîtrisons maintenant les techniques de fabrication de bio-charbon. Plus besoin d’acheter du sac de charbon ou de jeter des déchets biologiques, nous les rassemblons pour fabriquer des boulettes de charbon écologique. Outre le côté économique, cela contribue également à la préservation de l’environnement », avance Emilie Rasoamanantany, vice-présidente de l’association « Olo-mazoto », dont les membres figurent parmi les bénéficiaires du CADRI. Ces femmes rurales semblent désormais autonomes, alors qu’elles faisaient partie des personnes considérées comme vulnérables auparavant.
Fonds « Francophonie pour elles »
Un projet mis en œuvre grâce au fonds « Francophonie pour elles ». Le CADRI constitue la concrétisation du prix lauréat de ce fonds de solidarité alloué par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) en faveur de l’autonomisation économique des femmes, remporté par Madagascar en 2019. Le but étant d’aider les femmes à se relever dignement de la crise. « Des femmes rurales ont pu subvenir à leurs besoins grâce aux activités du CADRI, tout en contribuant au développement de leurs communautés », constate Marie-Orléa Vina, ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). C’était hier lors de sa visite au centre d’appui situé à Ambohinaorina Anosiala, en accompagnant la Secrétaire générale de l’OIF en la personne de Louise Mushikiwabo. Elles ont pu constater de visu les activités entreprises au profit des centaines de femmes rurales de cette localité.
« Ce projet de développement rural intégré, lequel inclut des activités très utiles, parvient à avoir des impacts sur la vie de tous les jours des femmes rurales. Elles parviennent, avec leurs petits revenus, à envoyer leurs enfants à l’école, à les nourrir, à contribuer à la survie de leur famille et leur communauté. Cette partie de ma visite à Madagascar étant celle que je voulais. Je suis le témoin de changements modestes mais réels et concrets », s’est exprimée cette cheffe de délégation. « Pour que la femme s'épanouisse, il faut qu'elle bénéficie du soutien et de l'encouragement de ses proches, depuis son foyer », a-t-elle précisé, en écoutant les témoignages des femmes rurales d’Anosiala.
« Le fonds "Francophonie pour elles" constitue une initiative louable de la SG de l’OIF », reconnait le MEDD. Il vise à apporter du soutien aux femmes en précarité économique dans les pays membres de l’OIF. Les organisations de la société civile méritantes du fonds de solidarité ont pu être identifiées en décembre 2020. Depuis, 143 projets mis en œuvre dans une vingtaine de pays en sont financés, au profit de plus de 30.000 femmes. Pour les pays francophones de l’océan Indien, le fonds de solidarité finance 16 projets au profit de 2.200 femmes, dont celles de Madagascar.
Patricia Ramavonirina



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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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