Publié dans Société

Santé mentale - Manque d’argent et de personnel qualifié

Publié le mercredi, 12 octobre 2022

Le domaine de la santé mentale à Madagascar n’est pas encore une priorité. En effet, seulement 0,01 % du budget alloué au ministère de la Santé publique est affecté au traitement et suivi des personnes ayant des problèmes de santé mentale. En plus de cela, les médecins spécialisés ne peuvent pas gérer tous les cas. Ils ne sont que 16 dans toute l’île et la plupart restent concentrés dans la Capitale, alors que l’on estime 47 % des malgaches souffrant de cette maladie. Cela a été évoqué lors du lancement du projet HIFALI II (Hetsika Iombonana ho an’ny Fahasalaman’ny saina eny Ifotony) hier. C’est un projet qui intègre le programme Touching Minds Raising Dignity (TMRD), axé sur la santé mentale et le soutien psychosocial.

Face à ce déficit dans le système sanitaire, le projet HIFALI apporte son soutien et vise à renforcer les dispositifs de prévention et de réponse à base communautaire pour faire de la santé mentale une responsabilité collective, permettant une amélioration de la qualité de vie et du bien-être/santé mentale positive et renforcer les capacités des personnes présentant des problèmes de la santé mentale ou de détresse psychosociale.

Plus de 2 000 personnes sujettes à des troubles mentaux sont ciblées par le second volet du projet chaque année. Il sera mis en œuvre pendant 4 ans dans 19 Communes de 3 Districts de la Région Analamanga. Ainsi, Ambohidratrimo, Antananarivo-Avaradrano et Antananarivo-Atsimondrano seront les terrains d’action de HIFALI II. Par ailleurs, c’est l’AFD qui financera le projet et Humanité et Inclusion se chargera de sa mise en œuvre.

La santé mentale est déterminée par de nombreux facteurs : socio-économiques, biologiques et environnementaux dont l’environnement de travail. Les conditions de travail sont, en effet, un déterminant important de la santé mentale. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), a fait remarquer que « l’utilisation de plus en plus large des technologies en ligne, qui est sans nul doute source de nombreux avantages, peut également entraîner des pressions supplémentaires, la connexion aux réseaux virtuels étant toujours plus omniprésente, quel que soit le moment de la journée et de la nuit ».

Les signes et les symptômes des troubles mentaux peuvent être apparents comme la mélancolie, une perte d’appétit ; une grande fatigue ou un épuisement ; de l’insomnie ou de l’hypersomnie (dormir trop); de la difficulté à se concentrer. Mais ils peuvent aussi être latents jusqu’à ce que la personne explose. La dépression, la démence et le suicide peuvent être les conséquences extrêmes.

Selon la définition de l’OMS, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Être en bonne santé mentale ne consiste donc pas uniquement à ne pas présenter de trouble mental.

Il est à savoir que le thème "les jeunes et la santé mentale dans un monde en évolution" a été retenu par l’OMS cette année pour la célébration de la journée mondiale de dans le but d’attirer notre attention sur le lien entre l’adolescence et les troubles mentaux.

Nikki Razaf

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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