Publié dans Société

Peste - Les feux de brousse ramènent les rats en ville

Publié le mardi, 18 octobre 2022

Actuellement, 20 Districts sont touchés par la peste à Madagascar. Plus de 3 à 5 cas de peste bubonique ont été relevés chaque semaine, rien qu’en ce mois d’octobre. Selon le ministère de la Santé publique, cette recrudescence de cas de peste serait notamment due aux feux de brousse qui affectent notre pays en ce moment. En effet, les rats quittent leur habitat en feu et gagnent les zones habitées, emmenant ainsi la maladie avec eux. En plus des incendies, la sécheresse est aussi un des facteurs qui favorisent le déplacement de rongeurs en milieu urbain. L’absence de récoltes et la raréfaction de la nourriture incite les rats à trouver de quoi se nourrir dans les villages ou les détritus. D’ailleurs, les restes d’aliments abondent et sont faciles à trouver dans ces lieux.

 

Cependant, dans cette hausse des cas de peste, aucune victime n’a été officiellement déclarée ce mois -ci. 

« Sur une centaine de cas de peste enregistrés à Madagascar depuis le mois d’août 2021 à ce jour, 32 cas auraient conduit au décès des individus contaminés », soutient le directeur de la promotion de la Santé publique, le docteur Manitra Rakotoarivony.

Il est à noter qu’on est en pleine saison de la peste. Mais en raison de la Covid-19, cet autre problème a été un peu oublié. Dans les hauts-plateaux, la saison de la peste humaine s’étend d’octobre à avril, alors que dans la Région de Boeny, elle se situe de juillet à novembre.

A Madagascar, la peste sévit dans quatre types de foyers, notamment les foyers selvatiques, les foyers ruraux sur les hauts-plateaux, un foyer urbain sur les hautes-terres à Antananarivo et un foyer urbain côtier à Mahajanga. L’épidémiologie de la peste dans ces quatre foyers diffère par la nature des réservoirs et des vecteurs impliqués.

Les feux de forêts, mise à part la question de l’insalubrité, représentent aussi un défi majeur dans la Grande île. L’éparpillement des ordures ménagères à l’air libre, les eaux stagnantes, la difficulté d’accès à l’eau potable sont parmi les facteurs aggravant le risque d’apparition de la peste. En outre, il ne faut pas non plus oublier le « famadihana » dont la saison vient de se terminer. Coïncidence ou non, c’est aussi le départ des premiers cas de peste. Ce rite a été toujours prôné par les médecins comme étant l’un des mécanismes à l’origine de la propagation de cette maladie, surtout dans les hauts plateaux.

Selon les explications, un membre de la famille étant victime de la peste aurait été enterré au tombeau familial sans avoir suivi les règles d’hygiène adéquate, par méconnaissance de la cause du décès ou par simple infraction. La bactérie de la peste peut survivre des années et à chaque fois qu’on pratique le « famadihana » dans ce tombeau infecté, il y aura une forte probabilité que des personnes tombent malade.

La peste bubonique est la forme la plus courante, due à la piqûre d’une puce infectée. La peste bubonique peut progresser et se propager aux poumons, on parle ainsi de peste pulmonaire, la forme la plus grave de la maladie. Les symptômes varient selon l’individu dont la fièvre, des frissons, un malaise général, des douleurs abdominales, un choc et éventuellement des saignements de la peau et des autres organes. La peste est endémique à Madagascar, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Des cas de peste bubonique ou pulmonaire sont signalés chaque année. La saison favorable à la transmission de la maladie dure de septembre à avril. Les cas sont généralement signalés sur les hautes terres, situées à une altitude de plus de 700 mètres. En rappel, l’année dernière, 20 cas suspects et 22 cas confirmés de peste avaient été rapportés dans le District d’Arivonimamo et Haute-Matsiatra.

 

Anatra R. / Nikki Razaf

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    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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