En effet, lors d’un colloque sur la « gestion des ressources naturelles et développement » à l’université d’Antananarivo, il a été évoqué que le bois reste la principale source d’énergie utilisée pour la cuisson des aliments. Les solutions existent, les sensibilisations sont là, les matériels sont accessibles il ne reste plus que la volonté à changer nos habitudes.
L’utilisation du bois ou du charbon de bois est solidement ancrée dans nos habitudes. Cela entrainera à coup sur plus de coupe de bois, plus d’arbres à couper vu que nous sommes réticents
à toutes innovations en matière d’énergie verte. Il est à rappeler que les modes de cuisson par énergie solaire, l’emploi de charbon bio, les foyers innovatrices en matière de faible consommation et d’optimisation du charbon existent depuis plusieurs années, mais peu sont ceux qui les utilisent. Ajoutés à cela, des programmes de reboisement pour les bois de chauffe (plantation d’eucalyptus et d’acacia) existent également.
Si on se tourne vers le gaz, son prix n’est pas à la portée de tout le monde et il est réservé à une minorité. En plus du prix, les conditions de son utilisation dans les foyers malagasy sont encore considérées à risque. Les présences d’enfants à la maison, source de chaleur incontrôlée, courts- circuits sont des menaces à considérer pour l’utilisateur. Ces facteurs freinent aussi son utilisation à grande échelle.
En milieu urbain, il existe aussi de nombreux ménages qui n’ont plus le temps de faire la cuisine chez eux et ont recours aux gargotes. Ces derniers gros consommateurs de charbon font aussi partie des principaux acteurs qui maintiennent l’utilisation du charbon de bois à grande échelle vu que c’est la seule énergie abordable sur le marché actuellement.
Le bois reste et restera la méthode par excellence pour cuire les aliments chez nous. Les alternatives existent, mais notre comportement réfractaire aux changements reste solide. Avec les feux de forêt de cette année, tout le monde est choqué par les incendies volontaires ou pas et crie au scandale alors que le premier incendiaire n’est pas très loin de ces « offusqués ». On participe tous à la destruction de nos forêts indirectement.