Publié dans Société

« Aina Fleuriste » - Allier passion et professionnalisme

Publié le dimanche, 30 octobre 2022

A l’occasion de la fête de la Toussaint, fête de tous les Saints, de nombreuses familles iront au cimetière pour rendre hommage à leurs défunts et de fleurir le tombeau familial. Ainsi, on présente le portait de l’une des fleuristes du marché de fleurs à Anosy.

Ramahefasoa Hasina nous parle d’elle ainsi que de son métier qu’elle a découvert avec ses parents et qu’elle continue d’exercer avec passion et professionnalisme.

 

Hasina, âgée d’une trentaine d’années, possède un pavillon de vente de fleurs dénommé « Aina fleuriste » à Anosy. Elle exerce cette activité depuis plus d’une vingtaine d’années et cherche à offrir le meilleur à ses clients.

Cette fleuriste a hérité de la passion de ses parents qui faisaient déjà ce métier alors que le site des marchands de fleurs était encore à Behoririka, à la fin des années 90. « Quand nous n’avons pas cours à l’école, on accompagnait déjà nos parents au stand des fleurs pour aider et apprendre les essentiels du métier », se remémore Hasina.

Chaque activité réserve de bons souvenirs et des moments particuliers, mais il n’est pas forcement ainsi dans le métier d’artistes.

« Malgré les réussites, il ne faut pas rester sur un moment particulier, car chaque jour apporte une joie particulière. La perfection ne doit pas être une finalité, mais un objectif à atteindre pour se renouveler à chaque instant. Ce qui est beau dans ce métier est qu’en offrant les fleurs, c’est une partie de notre philosophie qui se transmet aux clients. Les fleurs, c’est tout un symbole et déchainent des passions insoupçonnées en nous », avance fièrement cette dame amoureuse de ses fleurs.

Le stand 83 accorde beaucoup d’attentions dans la diversification de ses activités afin de toucher le maximum de clients. « Ici, on réalise toutes les commandes allant du simple rose pour les amoureux, aux grands bouquets pour les mariages et des gerbes de fleurs utilisés dans les cérémonies religieuses ou des couronnes pour les funérailles ».

La plupart des marchands de fleurs à Anosy commandent directement leurs marchandises aux cultivateurs. 

« Nous n’avons pas suffisamment le temps pour planter les fleurs. Il faut laisser cela aux autres. Ainsi, la qualité du travail est optimale vu que chacun fait de son mieux », explique notre interlocutrice en ce qui concerne les rouages de cette activité.

Comme tout métier, la vente de fleurs suit aussi la modernisation et l’utilisation de nouvelles technologies. « Les fleuristes doivent suivre la tendance en se mettant sur la toile et notamment sur Facebook. Cela est devenu obligatoire vu que de nombreux concurrents qui ne sont pas forcément des fleuristes, mais des simples revendeurs font aussi la vente en ligne. C’est un peu déloyal de leur part, mais c’est ainsi », expliqua-t-elle tout en montrant avec enthousiasme la page de sa boutique « Serasera Voninkazo ».

Il n’y a pas de profession ingrate, la plus importante est de respecter son travail et les acheteurs. « Le travail de fleuriste permet de bien vivre. Certes, il connaît des hautes et des basses saisons et doit aussi suivre la hausse du coût de la vie. Mais le plus important, c’est de ne jamais abandonner, ne pas décevoir ses clients et se plier à leurs exigences dans la limite du possible », confia notre belle fleuriste.

Même s’il n’y a pas de véritable crise, la vente de fleurs connait aussi des saisons mortes et les moments de forte affluence. « Actuellement, ce sont les fleurs artificielles qui marchent le plus avec la Toussaint et la fête des morts. Ceci s’explique du fait que ce sont surtout les clients venant des autres Provinces qui achètent et que les fleurs doivent parcourir une certaine distance. Bien qu’elles soient plus coûteuses, les fleurs artificielles se conservent très bien. C’est surtout le mois de décembre qu’on est submergé avec les mariages et les fêtes de fin d’année. Des fois, on ne vend plus de fleurs afin d’achever les commandes des clients », nous rétorque Hasina avant de livrer à une cliente une gerbe de roses.

Travailler avec les fleurs doit être une passion et avoir les bonnes personnes avec soi est un atout. « Le travail de fleuriste est une œuvre d’art et on ne se lasse jamais de créer pour la satisfaction de soi, mais aussi celle des acheteurs. Il n’y a pas de métier facile, l’important est qu’on aime ce qu’on fait et y mettre tout notre cœur à l’ouvrage et faire confiance à son équipe », conclut notre invitée en adressant un message à ceux qui veuillent travailler dans ce secteur.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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