Publié dans Société

Centrales hydrauliques - Les pluies provoquées à la rescousse

Publié le jeudi, 17 novembre 2022

La baisse de niveau d'eau dans les trois principaux barrages exploités par la JIRAMA était telle que les centrales hydrauliques ne produisent plus que 30 % de leur capacité. Cela représente une perte considérable pour la société qui doit recourir à l'utilisation du fuel pour faire fonctionner les centrales thermiques. Ce problème a renforcé le recours aux délestages.

Ainsi, la compagnie d'eau et d'électricité, avec l'aide de Météo Madagasikara, ont réalisé une opération de pluies provoquées afin de faire monter le niveau des bassins de rétention d'eau. Depuis jeudi, ces pluies artificielles concernent les localités de Tsiazompaniry, Andekaleka et Mantasoa.

Il est à rappeler que ce genre de manœuvre doit remplir plusieurs critères pour être entrepris. Il faut avoir un certain volume de masses nuageuses (nuages cumuliformes), une température atmosphérique assez chaude et un temps pas très venteux. Le sel doit être dispersé directement dans les nuages grâce aux aéronefs afin de minimiser les impacts sur l'environnement et les êtres vivants. Il s'agit de sel d'argent et de sel commun utilisé en cuisine, auquel on a ajouté de la poudre d'argent afin de provoquer la pluie. Si les conditions ne sont pas remplies, ce sera simplement une perte d'argent et de temps car un seul vol est très coûteux.

L'opération « pluie provoquée » a été couronnée d'un franc succès vu que durant ces deux jours, elle est tombée abondamment dans les zones « cibles ». La Capitale a aussi bénéficié de précipitations. Ces pluies artificielles continueront ce jour.

La destruction de l'environnement est l'une des causes du tarissement des rivières alimentant les barrages. Avec le manque de pluie, associé à l'assèchement des sources, la JIRAMA est incapable de palier le manque de production des centrales hydrauliques, ce qui conduit inévitablement à des coupures fréquentes de l'électricité.

L'énergie dépend donc grandement de la manière dont nous nous occupions de la nature. Il ne sert à rien de bâtir des centaines de barrages hydroélectriques, alors que l'eau servant pour leur remplissage et fonctionnement manque. Economiquement parlant, les centrales hydrauliques doivent diminuer le coût de l'électricité au fil du temps. Contrairement à l'utilisation des carburants fossiles dont le prix ne cesse d'augmenter, un apport en eau régulière et gratuite est la meilleure solution viable. La responsabilité de tout un chacun dans la préservation de l'environnement est ainsi vitale.

 

Nikki Razaf

Fil infos

  • Andry Rajoelina à Amboasary-Atsimo - « Le vent du changement souffle sur le Sud du pays »
  • ACTU-BREVES
  • Infrastructures dans le Sud - La RN10 lancée demain
  • Actu-brèves
  • Corruption - 13 hauts fonctionnaires de l’Etat en prison
  • Pr Lily-Arison René de Roland - Lauréat du Prix Indianapolis 2025
  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany
  • Maminiaina Ravatomanga - « Nous répondons à nos détracteurs par nos valeurs »
  • Maison de force de Tsiafahy - Le meurtrier de Nanah déclaré évadé

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • De la lecture
    La lecture revient de loin ! Des initiatives pour la promotion de la lecture se multiplient. Ici, on distribue des livres. Là, on encourage les élèves à lire. Ailleurs, on réhabilite des bibliothèques scolaires et on s’active à des dons de livres pour « meubler » ces centres de lecture. Et d’après les constats relevés, les élèves notamment ceux des classes primaires commencent à retrouver le goût de la lecture ! Toutefois, le chemin à parcourir est encore loin.

A bout portant

AutoDiff