Publié dans Société

Commission nationale indépendante des droits de l’Homme - Une centaine de plaintes reçues par an

Publié le jeudi, 08 décembre 2022



Madagascar a signé et ratifié la plupart des instruments internationaux relatifs à la protection des droits humains. Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de l’Homme, ainsi que la campagne annuelle internationale  « 16 jours d’activisme pour la lutte contre la violence à l'égard des femmes, des filles et des personnes vulnérables », la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH Madagascar) organise une exposition et une sensibilisation au parvis de l’hôtel de ville sis à Analakely. Une trentaine de tableaux y sont exposés. Ces œuvres montrent les conventions relatives aux droits humains. Sur place, les visiteurs peuvent aussi déposer des plaintes. D’après la vice-présidente de cette organisation, Andrianalivelo Prisca, son département reçoit au moins 100 plaintes par an concernant le non-respect des droits humains. La majorité d’entre elles sont relatives à des conflits fonciers, viennent ensuite les violences domestiques et l’exploitation des mineurs.
En tant que service de protection, la CNIDH effectue régulièrement des sensibilisations au niveau de la communauté afin d’éviter les conflits. En novembre dernier, un atelier d'éducation et de sensibilisation aux droits humains et particulièrement aux droits des personnes atteintes de l'albinisme (PAA) s'est tenu à Amboasary-Atsimo. Cet atelier avait comme objectif de faire connaître les droits fondamentaux de chacun, et notamment ceux des PAA, tant aux titulaires qu'aux obligataires de droits de la Région.
En rappel, la CNIDH a apporté ses points de vue lors du dialogue politique sur les entreprises et les droits de l’Homme, à l’occasion de la conférence régionale des pays de l’Afrique australe qui se tient à Maputo (Mozambique) cette semaine. Une réelle dualité entre la recherche de profit et le respect des droits humains a été soulevée dans de nombreux pays d'Afrique, dont Madagascar. La mise en œuvre d’un plan d’action à l’échelle nationale, harmonisant les droits humains avec les activités industrielles et commerciales ainsi que les exploitations des ressources naturelles, trouve de ce fait une saisissante pertinence. Les mauvaises pratiques entrepreneuriales sont mises sur la sellette. En revanche, les rôles des institutions nationales - à l’instar de la CNIDH, lesquels consistent à placer la dignité humaine au cœur des activités économiques, ont été développés.

Anatra R.

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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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