Publié dans Société

Affaire « MEN vs Témoins de Jéhovah » - La sanction confirmée par le Conseil d’Etat

Publié le mercredi, 08 mars 2023


Suite et fin de l’opposition entre le ministère de l'Éducation nationale et les élèves qui ont refusé de respecter l’hymne national dans la Commune rurale d'Alakamisy Itenina, District Vohibato, Région Haute Matsiatra.

En effet, après plusieurs péripéties, l’observation de la discipline et l’application des règlements ont été préservées. Le Conseil d’Etat (CE), échelon suprême de la juridiction administrative, qui juge les actions dirigées contre les autorités publiques ou entre les autorités, a tranché en faveur des enseignants et du directeur du lycée et du CEG et du maintien de la sanction administrative, donc de la mise à pied des filles.
En rappel, l’école a décidé de suspendre les cinq jeunes filles qui ont refusé d’entonner l’hymne national sous prétexte que cela est contraire aux enseignements des Témoins de Jéhovah. Après le sursis à exécution de cette décision demandé par les avocats des élèves, voilà donc que la mesure sera appliquée malgré tout.
Outre la demande de sursis à exécution de la décision de mise à pied des élèves, le mouvement religieux auquel ceux-ci appartiennent a demandé également l'annulation de l'acte administratif en question. Il a sollicité que les enseignants paient un dédommagement de 3 millions d’ariary.

Du côté des enseignants, c’est la délivrance et le soulagement. « Il ne peut en être autrement, si une décision contraire a été prise par le CE, c’est tout un système qui sera mis à mal. Qu’en sera-t-il de l’avenir de cette nation si c’est dans ses bases mêmes qui sont foulées au pied. C’est la victoire du bon sens et de la solidarité. C’est aussi un dénouement heureux pour moi et tous les collègues qui ont milité pour l’application des règlements dans notre établissement », témoigna un prof du lycée d'Alakamisy Itenina.

Du coté de l’église des témoins de Jéhovah, aucune réaction n’a été signalée pour l’instant. Ni le retrait des enfants des écoles ni la décision de se plier aux règlements dans les établissements n’a été confirmé ou infirmé.
Il est noter que malgré les rappels faits aux parents d’élèves sur les règlements et la discipline dans les établissements publics, ceux des jeunes filles impliqués dans cette affaire n’ont jusqu’ici pas signé le carnet de correspondance de l’école. Cependant, la non-signature de cet engagement n’implique pas automatiquement leur départ automatique du lycée et du CEG. Cela ne se fera qu’après une décision prise par les membres du conseil de discipline ou une notification explicite des parents aux responsables de l’établissement scolaire.

Nikki Razaf

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Editorial

  • Menace permanente
    Un amateur du cruciverbisme risque une fois de tomber sur un énoncé « menace permanente » un mot de dix cases : « INSECURITE ». On ne cesse point d’insister sur la nécessité primordiale et cruciale d’évoquer les problèmes récurrents liés à l’insécurité qui règne dans le pays qui est justement une menace permanente pour les hommes et leurs biens.

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