Publié dans Société

Accidents de travail - Beaucoup de victimes dans les zones franches

Publié le mercredi, 08 mars 2023


Le secteur textile est le lieu de prédilection des accidents de travail à Madagascar. En effet, c’est un peu surprenant, car quand on parle d’accident de travail, on a souvent tendance à penser aux travaux dans le bâtiment, mais aussi la manipulation de matières dangereuses comme les produits chimiques.
Selon les études menées par l’Organisation internationale du travail (OIT), les zones franches sont souvent le théâtre d’accidents, mineur et majeur, avec la manipulation des machines. Les rayons de couture, coupe et repassage présentent des incidents presque chaque jour. Les causes évoquées sont souvent la non-maîtrise des outils de travail, l’inexpérience et le non-respect des règles de sécurité.
Le recrutement à outrance des novices favorise les accidents. Ils ne se familiarisent pas rapidement avec leur lieu de travail. Sous la pression des commandes et du nombre des tâches à accomplir, des fautes d’inattention arrivent très vite et peuvent entraîner de graves accidents impliquant même des collègues.
« Une simple piqûre d’aiguille, ou une brûlure peut être terrible pour un employé. Cela va réduire sa productivité, donc son salaire. Dans les entreprises franches, ne pas atteindre le quota indiqué est presque synonyme de renvoi. Cependant, si on persiste à travailler au même rythme tout en étant blessé, cela ne fait qu’augmenter les risques d’accident », confia un des employés d’une société sise à Tanjombato.
D’après les derniers chiffres en 2019, plus de 2 000 accidents de travail, tous secteurs confondus, ont été enregistrés auprès de la CNaPS. La majorité d’entre eux surviennent dans les entreprises franches.
Depuis, afin de baisser ces chiffres, l’OIT, à travers le projet Vision Zéro Found (VZF), tente de ré inculquer le principe du respect des normes de sécurité et de santé pour tous, dans le monde du travail à Madagascar.
Des sessions de partage, de sensibilisation, de formation et de suivi-évaluation afin de conscientiser chaque responsable de l’importance de la sécurité et santé durant le travail ont été déjà effectuées dans le secteur du litchi et du textile. Des actions de suivi s’enchaînent depuis pour évaluer si les accidents ont été éliminés ou réduits dans ces deux secteurs.
Figurant dans le top 3, le secteur du Bâtiment et Travaux publics (BTP) a bénéficié des mêmes sessions. Cela a débuté le 7 mars et durera 5 jours. Le BTP a officiellement enregistré 288 accidents en 2019.
Les participants ont été choisis à travers les coachs, formateurs et personnels de Centre National Emploi-Formation du métier du BTP (CNEF-BTP).Cet organisme onusien œuvrant dans le secteur de l’emploi et du travail se démène à ce titre pour rétablir et approprier la culture de la prévention et d’anticipation des risques liés aux éventuels accidents de travail dans le BTP.

Nikki Razaf

Fil infos

  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un ministère d’Etat chargé de la Refondation de la République
  • Ministres de la Refondation - Deux mois pour faire leurs preuves
  • Gestion budgétaire 2025 - Les engagements liés aux dépenses non essentielles suspendus
  • Crise sociale - La Transition à l’épreuve du réel

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vandalisme légal ?
    La Grande île «retombe de nouveau » dans l’implacable piège de la crise politique. L’image flagrante de quelqu’un qui marche sur le fil d’un rasoir, d’un fil-de-fériste ou d’un équilibriste qui joue au prix de sa vie à une altitude proche de la pointe de la Tour Eiffel colle sur les réalités du pays à ce moment précis. La moindre maladresse sinon d’inattention, on risque le pire !

A bout portant

AutoDiff