Publié dans Société

Université de Vontovorona - Le campus fermé jusqu'à nouvel ordre

Publié le jeudi, 09 mars 2023

Après les manifestations estudiantines qui se sont tenues ces derniers temps, le président de l'université d'Antananarivo a pris la décision de fermer l'Ecole supérieure polytechnique d'Antananarivo (ESPA). Dans la note adressée au directeur de l'ESPA sise à Vontovorona, il a été mentionné que la raison est d'abord la non-notification de l'université de la tenue des manifestations. Ensuite, au vu de l'amplification des manifestations, la décision vise aussi à préserver la population locale et à maintenir l'ordre public.

La décision a été effective depuis hier à 14h. Ainsi, les étudiants du campus ont été sommés de quitter les lieux. « Et pour ceux qui n'ont pas les moyens de rejoindre leur foyer, ils ne doivent pas perturber l'ordre public ».

La fermeture de l'école a été décidée après une concertation avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherches scientifique ainsi que les Forces de l'ordre, selon le Professeur Mamy Raoul Ravelomanana.

Il est à rappeler que c'est la sixième fois que ce campus universitaire est le théâtre de manifestations plus rugueuses les unes que les autres. Barricade sur les routes menant à l'université, jets de pierres, certaines actions ont même conduit à la destruction de biens appartenant aux habitants de la Commune. La manifestation du mardi dernier a été encore liée au non-paiement des bourses d'études et aux conditions de vie des étudiants. Ce jour-là, des éléments des Forces de l'ordre ont été blessés par des projectiles.

En plus de la fermeture du campus, le ministère a aussi ordonné de lui remettre les noms des étudiants qui ont « fomenté » cette grève qui n'a pas été autorisée. Après cela, ils seront « traduits devant le Conseil de discipline de l'université d'Antananarivo qui statuera sur leur cas ».

Du côté des étudiants, cette situation revêt plutôt d'une sanction déguisée. « Si le ministère n'arrive plus à tenir ses promesses, qu'il l'avoue. Nous ne voulons pas semer le trouble. On veut seulement que nos revendications soient écoutées au moins. Actuellement, ceux qui n'osent pas parler de leur malheur sont oubliés. Notre lutte se poursuivra malgré ce simulacre. S'il a été vérifié que les meneurs de grève ont été vraiment soudoyés, que les sanctions tombent sur eux et non pas sur tous les étudiants », selon un élève de l'ESPA, très remonté en entendant la nouvelle.

Déjà, des intentions d'amplification des grèves se murmurent. Cette fois-ci, en plus du non paiement des bourses d'études, la fermeture de l'école a été prise comme un autre motif.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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