Publié dans Société

Tentative d’enlèvement - Un Pakistanais atterrit en prison

Publié le vendredi, 17 mars 2023

Déféré au Parquet pour tentative d’enlèvement, un Pakistanais d’une cinquantaine d’années a été finalement placé sous mandat de dépôt à Antanimora, hier. L’affaire a démarré près d’une église à Andavamamba, le 13 mars dernier. Les raisons. L’une des filles victimes, respectivement 12 et 14 ans, est tombée en syncope. Plusieurs sources, via surtout les réseaux sociaux, ont avancé que le suspect l’aurait droguée. Une accusation qui a valu au suspect d’avoir une meute de riverains sur son dos. Résultat : le Pakistanais en cause a failli essuyer la foudre populaire s’il n’y avait pas la Police qui, alertée, s’est dépêché rapidement sur place pour l’arrêter. 

C’est là qu’une grande confusion sinon une incohérence totale étonnait plus d’un. Car une récente version des faits, rapportés par la Police, et ce à l’issue d’une enquête a révélé un tout autre mobile du geste du Pakistanais. Dans ses explications, la Police a affirmé que le suspect a voulu inviter les jeunes filles à aller déjeuner avec lui. Mais l’une d’elles, c’est-à-dire celle qui a conversé directement avec le quinquagénaire, a pris peur qu’elle s’est évanouie subitement. Plus tard, une observation médicale de l’adolescente a confirmé une émotion comme ayant été à l’origine de sa perte de connaissance momentanée. 

La déclaration suivante, d’une source policière à propos de cette affaire, rejette donc totalement l’affirmation de celle sur Facebook qui a allégué que l’inconnu a injecté de la drogue sur la victime, ou encore lui aurait prodigué un quelconque produit narcotique, situation qui a entraîné la syncope de la jeune fille, selon ces sources officieuses. 

 Pour revenir justement sur les faits, l’information concernant la mésaventure de ces deux jeunes filles émanait d’une personne, qui déclare être leur proche. Cette personne a alors rapporté, sur sa page Facebook, que ses nièces étaient près de l’église où elles ont dû suivre leurs cours dominicaux ou « Sekoly alahady » lorsque le Pakistanais que la narratrice décrivait comme un homme au teint clair et assez grand s’approchant des filles.

Selon la rapporteuse, le Pakistanais, qui parle parfaitement le malagasy, leur aurait proposé, sinon a demandé si les adolescentes accepteront son invitation d’aller manger avec lui.

D’après toujours la narratrice, un évangéliste a vu la scène, et que le manège du quinquagénaire ne lui a pas échappé. Le premier aurait exhorté les filles à s’éloigner de l’inconnu. Et toujours est-il que, cette même rapporteuse a ensuite avancé que pendant qu’il parlait aux filles, une sorte d’émanation douteuse se dégageait de la bouche du Pakistanais au point que les adolescentes ont commencé à avoir les jambes en coton. Mais puisque les victimes n’ont pas accepté son invitation, l’homme a alors quitté l’endroit. « Ce responsable d’église était alors venu nous informer de la situation. Du coup, le père des jeunes filles s’est lancé aux trousses du Pakistanais qu’il a rattrapé à Andavamamba », déclare encore cette proche des adolescentes. 

La même personne, dans sa narration des faits, a encore ajouté qu’après l’arrestation du suspect, ce dernier aurait emmené toutes sortes de produits révigorant et énergisant, mais aussi tant d’autres objets compromettants que suspects dans un sac. Sur le coup, la Police l’a conduit à Tsaralalàna pour une enquête. C’était dans ces circonstances, selon toujours cette personne proche des victimes, que l’une des adolescentes a alors perdu connaissance. Une situation qui a poussé alors les enquêteurs à saisir la brigade criminelle, selon toujours cette source. Et on connaît la suite. 

 

Franck R. 

Fil infos

  • Affaire Brigitte R. contre Lôla Rasoamaharo - Le verdict pour le 13 juin prochain
  • Transport urbain - Madagascar en avance sur son temps
  • Lynchage barbare - Un commanditaire et des chefs Fokontany parmi les suspects
  • Programme présidentiel - Siteny R., un invétéré copieur 
  • Embraer - L’acquisition de Madagascar Airlines scellée
  • Echange de tirs à Anosibe - Un agresseur tué, un policier blessé
  • Maroantsetra et Mananara-Avaratra - Bientôt la 24e Région
  • 63e anniversaire de l’indépendance - Le Président invite les citoyens à hisser le drapeau
  • Jeune femme tuée par un véhicule fou - Le chauffard recherché
  • Décentralisation - 30 millions d’ariary de subventions par Commune en 2022

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Ultra-sensibles
    Le riz et la vanille, deux grandes stars, en bien et en mal, de la Grande île. Deux grands produits hautement et éminemment politiques notamment en cette période chaude pré-électorale. Et les candidats potentiels, encore non-déclarés, s’affrontent autour de ces sujets ultra-sensibles.Le riz, produit de consommation alimentaire par excellence des Malagasy, qu’ils soient du sud ou du nord, de l’est ou de l’ouest. Tout malagasy, du commun des mortels, prend le riz pour repas quotidien trois fois par jour. Etant donné l’insuffisance chronique de la production rizicole qui colle à la peau du pays, le pain le supplante peu à peu. Mais le riz reste le plat quotidien préféré des Malagasy qui se respectent. Il est très difficile au Malagasy lambda de s’en débarrasser. Par la force des choses, ce produit de « luxe », un sujet aux enjeux ultra-sensibles, devient un instrument dangereux que des politiciens n’hésitent point à…

A bout portant

AutoDiff