« Base Toliara avait déjà érigé des caveaux pour 38 défunts, 55 étaient en cours avec toutes les procédures achevées et le reste a été perturbé par la suspension de la compagnie. Même si la compagnie pouvait toujours continuer le transfert des défunts, elle a décidé de respecter la décision des autorités », informe l’anthropologue. Celui-ci et ceux effectuant les études anthropologiques se tiennent prêts à continuer cette opération dans le respect des us et coutumes locaux. Pour eux, la partie la plus importante est la sauvegarde de l’héritage culturel malagasy que ce soit pour les dépouilles qui seront transférées ou celles qui ne le seront pas et qui seront ainsi entretenues sur le site.
Par ailleurs, Tsimitamby n’a pas manqué d’évoquer le cas d’Andaboy, le célèbre paysage de bord de mer au Sud de Toliara. Sa préservation constitue une source d’appréhension des riverains par rapport au projet minier. Un florilège de fausses informations et d’intox circulent disant pour la plupart qu’il y sera interdit de pêcher et de chasser à cause de l’utilisation de la compagnie minière à cette plage. Toutefois, Base Toliara n’utilisera qu’une infime partie de la « batterie beach » pour implanter un port, équivalent à peu près de 2 Ha, selon les informations recueillies. Aussi, il n’y aura pas de restrictions de circulation ou de déplacement sur les lieux. Un point qui est cité dans le programme de la compagnie minière mais qui n’arrive pas à trouver oreille des habitants de Toliara…
Recueillis par P.R.