Publié dans Société

Etudes anthropologiques - Le transfert des défunts suspendu à Toliara !

Publié le mercredi, 26 avril 2023

Les autorités seraient-elles induites en erreur ? Cette hypothèse gagne en popularité à Toliara quant à la suspension d’un projet minier local. Elles auraient reçu des fausses informations, selon celles recueillies sur place. Tsimitamby, un anthropologue natif de Toliara, dit bien connaître le dossier. Des études anthropologiques y ont été menées pour transférer les corps des défunts et les cimetières touchés par l’exploitation de la mine d’Ilménite. Mais cette opération a été stoppée dans son élan avec la suspension du projet minier.

« Base Toliara avait déjà érigé des caveaux pour 38 défunts, 55 étaient en cours avec toutes les procédures achevées et le reste a été perturbé par la suspension de la compagnie. Même si la compagnie pouvait toujours continuer le transfert des défunts, elle a décidé de respecter la décision des autorités », informe l’anthropologue. Celui-ci et ceux effectuant les études anthropologiques se tiennent prêts à continuer cette opération dans le respect des us et coutumes locaux. Pour eux, la partie la plus importante est la sauvegarde de l’héritage culturel malagasy que ce soit pour les dépouilles qui seront transférées ou celles qui ne le seront pas et qui seront ainsi entretenues sur le site.

Par ailleurs, Tsimitamby n’a pas manqué d’évoquer le cas d’Andaboy, le célèbre paysage de bord de mer au Sud de Toliara. Sa préservation constitue une source d’appréhension des riverains par rapport au projet minier. Un florilège de fausses informations et d’intox circulent disant pour la plupart qu’il y sera interdit de pêcher et de chasser à cause de l’utilisation de la compagnie minière à cette plage. Toutefois, Base Toliara n’utilisera qu’une infime partie de la « batterie beach » pour implanter un port, équivalent à peu près de 2 Ha, selon les informations recueillies. Aussi, il n’y aura pas de restrictions de circulation ou de déplacement sur les lieux. Un point qui est cité dans le programme de la compagnie minière mais qui n’arrive pas à trouver oreille des habitants de Toliara…

 

Recueillis par P.R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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