Comme dit l’adage populaire, il vaut mieux prévenir que guérir. C’est dans cette optique que le dépistage et l’endiguement des maladies touchant le secteur de l’élevage en amont sont très importants.
A Madagascar, plusieurs maladies dites zoonotiques comme la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR), la rage et certaines maladies porcines et aviaires connaissent une légère hausse par rapport aux dix dernières décennies. Elles touchent également de nouvelles Régions.
Une pandémie touchant le cheptel bovin, par exemple, entrainerait un effondrement de toute une partie de l’économie et d’un style de vie à Madagascar, en particulier la disparition des zébus à cause de la maladie du charbon.
Ainsi, le projet AfriCam (Afrique Cambodge) dont la Grande île est bénéficiaire vise à mettre en œuvre des stratégies de surveillance plus efficaces. Ce projet est réparti en trois volets. D’abord, les études épidémiologiques afin de comprendre la maladie, puis définir et initier la co-construction d’écosystèmes résilients aux risques zoonotiques, et enfin renforcer la participation de la communauté locale dans la détection d’un début d’infection et la rapidité de la transmission de l’information.
Des recherches sont également effectuées au niveau des zones infectées grâce aux prélèvements des échantillons. Le but étant de comprendre l’évolution de chaque maladie sur les animaux.
L’Institut de recherche pour le développement (IRD), en collaboration avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), va coordonner et mettre en place auprès des partenaires œuvrant dans la recherche scientifique une nouvelle méthodologie de travail.
Si au niveau global, l’émergence des maladies zoonotiques s’accélère, c’est encore dans le sud de Madagascar que la plupart d’entre elles font rage, bien que ces maladies tendent à se propager vers le Nord-est actuellement. Ainsi, un diagnostic et une alerte rapide, suivis d’une réaction efficace dès l’apparition des premiers cas de contamination sont primordiaux afin d’empêcher toute désastre dans le secteur de l’élevage.
Nikki Razaf