Publié dans Société

Hygiène menstruelle - La survenue des règles, cause d'abandon scolaire

Publié le vendredi, 02 juin 2023

Le cycle menstruel est un cycle biologique naturel. Pourtant, il est encore considéré comme un sujet tabou dans de nombreux pays, en particulier Madagascar. La survenue des règles provoque même le fait que les jeunes filles sèchent les cours ou abandonnent même leurs études, et ce pour diverses raisons : d'abord la honte, puis la méconnaissance et le non-accès aux produits d'hygiène menstruelle et aux structures sanitaires adaptées. 

« Les filles, faute d'accès suffisant et de connaissance suffisante pour faire face à la période des règles, décident simplement d'arrêter l'école. Cela est surtout relevé dans le milieu rural et dans les foyers les plus démunis », selon les explications évoquées lors de Journée mondiale de l'hygiène menstruelle qui a été marquée à Anosy le 1e juin dernier. Cette année, le thème de cette journée est de « Faire de la menstruation un élément normal de la vie d'ici 2030 ».

Si on n'arrive pas à l'abandon définitif de l'école, on peut encore retenir que 41 % des filles manquent jusqu'à 5 jours d'école par mois à cause de leurs règles dans les pays en développement. Ces absences impliquent un retard considérable pour l'élève et une baisse de de compréhension des leçons.

Les écoles malagasy ne disposent pas suffisamment d'infrastructures et de matériels adéquats pour prendre soin des filles qui viennent d'avoir leurs règles. A titre d'exemples, les serviettes hygiéniques sont inexistantes, les toilettes ne sont pas individuelles et il y a également la moquerie des camarades de classe, surtout les 

garçons. Par ailleurs, les parents d'élèves n'ont pas non plus le budget alloué à l'achat de serviettes hygiéniques, en plus du manque de préparation à cette étape cruciale de la vie d'une femme. Pourtant, l'hygiène menstruelle est très importante car il peut en résulter de nombreuses infections si on ne fait pas attention. Au pire, cela peut entrainer l'infertilité en cas de complication.

Selon le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), « les politiques mondiales et nationales de santé et de développement doivent faire de la santé menstruelle une priorité, avec des investissements reflétant le rôle important dans les droits de la personne, la santé publique, l'égalité des genres et le développement durable. Les écoles, les lieux de travail et les institutions publiques doivent garantir aux personnes de pouvoir gérer leurs règles dans le confort et la dignité ».

C'est dans cette optique qu'a été initiée depuis 2019 la mise en place d'installations sanitaires dans plusieurs établissements scolaires.  Cela inclut les toilettes adéquates pour les filles, mais également la mise à disposition de serviettes hygiéniques à l'école. Il y également la promotion des serviettes en coton, réutilisables et qui sont vendues à bas prix. Cette activité contribue également à la création d'emplois pour soutenir le revenu financier des familles nécessiteuses, en plus d'aider les filles.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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