« Cette opération est en étude avec le service de la météorologie, et devrait être entreprise afin d'augmenter le niveau des cours d'eau qui font tourner la centrale hydroélectrique de la JIRAMA à Andekaleka », selon le ministre. Cette situation a déjà des impacts négatifs sur la production en électricité. La JIRAMA doit ainsi recourir de plus en plus à l'énergie thermique, même si celle-ci est plus coûteuse et plus polluante, afin d'éviter des coupures à répétition et de longue durée.
La situation de pénurie d'eau ne survient pas uniquement à Andekaleka, mais également sur d'autres sites comme Mantasoa, Mandraka, Tsiazompaniry, Farahantsana et Antelomita. En plus, le manque d'ensoleillement handicape aussi les centrales hybrides et solaires.
Andekaleka en urgence
C'est à Andekaleka que l'opération sera menée en premier lieu, car il s'agit de la station thermique qui assure la majorité de la production en électricité de la Capitale. Actuellement, la météorologie et les masses nuageuses aux alentours du site sont propices à la tenue d'une telle action.
La pluie provoquée a cependant un coût. Cette opération est estimée à 10 millions d'ariary et doit être faite si et seulement si toutes les conditions sont réunies. Autrement, c'est de l'argent perdu pour rien. C'est l'utilisation des avions et du fuel pour survoler la zone qui pèse lourd sur la facture si le sel d'argent et les réactifs sont relativement peu coûteux.
Selon le rapport du ministre, les vannes du barrage du site ont déjà été fermées depuis la fin du mois d'avril pour pouvoir stocker de l'eau. Ce stock sert actuellement à maintenir en fonctionnement la centrale.
Le recours à des pluies provoquées est inéluctable, et il sera mené à chaque fois que les conditions le permettront. Autrement, les centrales hydroélectriques seront inutilisables jusqu'à l'arrivée des précipitations.
Nikki Razaf