Publié dans Société

Circulation urbaine - Les taxis-motos infiltrés par les bandits

Publié le mercredi, 16 août 2023


Prendre un taxi-moto est devenu très dangereux actuellement avec des bandits qui profitent de ce business pour s’immiscer dans les rangs des conducteurs. En effet, ces derniers temps, beaucoup de clients se sont plaints d’avoir été détroussés par un taxi-moto.

Les axes d’Itaosy Beravina ou celui d’Ankadimbahoaka vers Tanjombato ont été pointés du doigt par les usagers. « Du côté d’Ankadimbahoaka, un scooter m’a proposé de me conduire. Et comme il était très tard, j’ai indiqué la destination et marchander le prix. Cela n’avait rien d’exceptionnel car j’avais l’habitude de prendre ce moyen de transport. Mais sur le chemin d’Avarabohitra, le conducteur a fait mine d’avoir une panne et m’a dit de descendre. Puis il m’a menacée avec une arme blanche tout en m’arrachant des mains mon sac et mon téléphone portable », selon le témoignage de Hasina, employée d’un call center.

Les bandits profitent de l’existence des taxis-motos pour accomplir leurs méfaits. Dans leur dessein, ils ne rejoignent pas les stationnements de taxi-moto habituels comme les arrêts de bus. Par exemple, l’un deux prend pour cible, une personne seule sur la route. Pressée de rentrer et dans le désarroi vu l’inexistence de transports en commun, la victime est une proie facile.

Des précautions à prendre
Avant de décider de prendre un taxi-moto, il faut prendre des précautions. D’abord, ne jamais prendre un taxi-moto en cours de route, mais rejoindre les lieux de stationnement si possible. « Ici on se connait tous et si un élément nouveau rejoint le groupe, une mini-enquête est engagée. On peut alors indiquer au client qui est fiable et qui ne l’est pas », selon Rado, taxi-moto à Ambohijatovo. Il a ajouté qu’actuellement, des conducteurs de taxi- moto inconnus sont présents sur les lieux. « La semaine dernière, une dame a été détroussée par un taxi-moto, elle est revenue plus tard sur les lieux avec des policiers pour identifier son agresseur et a enquêté sur les conducteurs qui étaient sur place. Cependant, le bandit n’était qu’un usurpateur et n’est jamais revenu à Ambohijatovo depuis son méfait.

En outre, au vu de cette recrudescence de l’insécurité concernant le deux-roues, la Préfecture de police d’Antananarivo a décidé de rendre obligatoire le port de badge et de gilet. Ces derniers doivent être signés par l’autorité compétente.
Cette initiative a été prise dans le but d’identifier et d’uniformiser les membres de ce secteur. Les conducteurs de taxis-motos qui ne suivent pas ces instructions seront réprimés.
Il est à noter que selon les derniers recensements officieux, 82% des taxis-motos de Tanà ne sont pas des professionnels, mais des ‘altruistes’. Sur les 5 000, seulement 900 sont en règle.

Nikki Razaf

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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