Heureusement aussi, la salle principale du rez-de-chaussée a été épargnée même si les flammes, provenant de la cuisine, ont commencé à y déborder à travers un angle du plafond. Quant à l'origine du feu, cela reste encore un mystère. Personne n'a réussi à comprendre ce qui aurait dû réellement se passer dans cette cuisine où les employés ont assuré avoir éteint les réchauds. Car outre ceux fonctionnant au gaz, il existe aussi ceux à charbon.
Autre fait curieux, il y a des employés au moment où le feu a démarré. Et ils étaient sept à dormir dans la salle principale du restaurant cette nuit- là. "Après que nous nous branchions à nos téléphones, profitant de la connexion, nous avons décidé finalement à coucher. Les habitudes font que lorsque le travail nous retient tard, nous dormons au restaurant. Trente minutes à peine de sommeil, voilà qu'une épaisse et suffocante fumée a envahi la pièce. En ouvrant la porte qui donne sur la cuisine, c'était déjà l'enfer qui nous attendait. De hautes flammes ont assailli le local et ont tenté de passer à travers la porte conduisant au restaurant. Nous avons paniqué mais ont appelé les pompiers", explique un autre employé de Pho Resto.
Sitôt informés, les sapeurs-pompiers s'étaient amenés avec trois fourgons pompes.
Pour le moment, l'origine du sinistre n'a pu être encore éclairée. Les salariés de Pho Resto présents sur les lieux lors de l'incendie, et qui ont rejeté la thèse d'un court-circuit, ont été d'ailleurs auditionnés par la Police. En l'espace de quelques jours, des incendies ont éclaté dans différents endroits de la Capitale si l'on ne parle que ceux qui ont touché Mahamasina ou Alasora, théâtres d'incendies dévastateurs. Et pourtant, le colonel chef de corps des sapeurs de Tsaralalàna venait de recommander aux habitants d'être toujours très vigilants avec les questions de courant pour éviter justement à ce que ces désastres ne se reproduisent plus, notamment au cas où les locataires devront s'absenter, même pour un court moment.
Franck R.