Publié dans Société

Violences en milieu scolaire - Un élève battu en classe abandonne les cours !

Publié le dimanche, 26 novembre 2023

Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Le directeur d’un lycée privé sis à Ivandry frappant en pleine tête un élève en classe de quatrième, filmé en cachette par un autre élève, a fait le tour du réseau social Facebook le week-end dernier, avec une dizaine de milliers de partages et de réactions. Le responsable de l’établissement a non seulement donné de nombreuses gifles sur la tête de la victime, mais il a également lancé des mots blessants et humiliants. Selon les informations recueillies, la scène s’est tenue il y a déjà quelques jours, avant que la vidéo ne soit publiée. « Ce n’est pas la première fois que le directeur maltraite et frappe les élèves. Certains parents s’en sont déjà plaints, mais en vain. Il a fallu partager cette vidéo pour prouver les violences envers les élèves et alerter les autorités compétentes.

Mais avant la publication, nous avons déjà informé certains responsables, lesquels ne nous ont pas cru », nous confie une mère de famille, dont le fils a aussi été victime de violence. « L’élève frappé était encore venu en classe quelques jours après, avant de cesser les cours depuis le début de cette semaine. En fait, il n’a pas pu répondre à une question du directeur, lequel nous a demandé d’apprendre nos leçons de SVT », ajoute un de ses camarades de classe. « Un autre élève a fini par un bras déboité après avoir été frappé par un grand bâton, juste avant de recevoir un coup de pied. Il a également cessé les cours après », témoigne un autre élève, encore sous le choc.

Des menaces reçues

« J’ai aussi été une élève au sein de cet établissement. Le directeur et certains profs de l’établissement ont l’habitude de frapper les élèves, notamment s’ils ratent les réponses durant les interrogations de leçons. Mais les parents continuent à y inscrire leurs enfants, non seulement puisque les frais de scolarité y sont abordables mais surtout grâce aux bons résultats scolaires enregistrés. Toutefois, les cas de violences que ce soient physiques ou psychologiques y sont multiples », se rappelle un parent d’élève, ébahi par la vidéo publiée. « L’on a entendu dire qu’après la publication de cette vidéo, une enseignante de l’établissement a lancé des menaces à l’encontre des parents qui l’ont publiée sur les réseaux sociaux. Ils sont actuellement angoissés, notamment à l’idée que leur fils subisse des maltraitances plus graves en classe », ajoute notre source. Bon nombre de parents interpellent les autorités compétentes à prendre des mesures drastiques, afin de mieux protéger leurs enfants.

Une enquête ouverte

Pour sa part, le ministère de l’Education nationale (MEN) a fait part de l’ouverture d’une enquête concernant ce cas de violence à Ivandry. « L’éducation concerne tous les acteurs. Les cas de violences en milieu scolaire restent intolérables. C’est pourquoi le ministère prend ses responsabilités et va suivre de près cette affaire, en tenant compte des preuves tangibles », rapporte notre source auprès du MEN. Ce responsable de rappeler que les services de doléances auprès du ministère, des Directions régionales de l’éducation et des Circonscriptions scolaires restent opérationnels pour accueillir les plaintes venant de toute part, y compris celles des parents dont les enfants sont victimes de maltraitances, harcèlements ou autres cas bafouant leur droit en milieu scolaire. 

Pour information, les avis divergent concernant ce cas de violence physique dans un établissement à Ivandry. Certains dénoncent le cas, en avançant que la violence est intolérable, notamment de nos jours. D’autres ont défendu le geste du directeur, en avançant que l’élève a sûrement commis une faute grave. Bon nombre d’entre eux ont subi les mêmes coups en classe, mais ils s’en sortent plus sages et ont « réussi » leur vie, selon leurs dires. Quoi qu’il en soit, l’on attend la suite de cette affaire.

 

Recueillis par P.R.

Fil infos

  • Opposition - Le torchon brûle entre les ex-leaders du « hetsika fotsy »
  • ACTU-BREVES
  • Projet « Lac Iarivo » - Un village touristique et un village artisanal ouverts en août 2025
  • Pour l’acheminement du groupe de 105 MW à Antananarivo - Le Premier ministre en mission à Toamasina
  • Incendie - 231 maisons réduites en cendres à Nosy Varika
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Elections municipales et communales - Un début de campagne timide dans la Capitale
  • CUA - Alexandre Georget nommé PDS
  • Elections municipales et communales - Coup d'envoi de la campagne électorale !

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

A bout portant

AutoDiff