« Auparavant, Antanimora avait le plus haut taux d’incarcération à Madagascar. Cependant, le nombre des prisonniers est gonflé par ceux qui n’ont pas été encore jugés », a indiqué le ministère. « Sur les 1.139 prisonniers, leur cas est éclairci. Il y a ceux qui sont condamnés, ceux qui ont fait appel, ceux dont les enquêtes sont en cours et ceux qui seront à relâcher », a indiqué Thierry Harinirina Rajaonah, responsable de la prison. Au vu de ces résultats (60/40), cette amélioration va se poursuivre en 2024.
Il est à noter que le classement des prisonniers « sous contrôle judiciaire » qui a grandement dégarni Antanimora ne s’applique pas dans tous les cas. Selon la ministre Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, « les crimes, les détournements de deniers publics, les viols, les agressions sur mineurs, les affaires de drogue ne bénéficient pas de cette mesure ». Elle a continué que l’objectif de diminuer le nombre de pensionnaires dans les prisons malagasy est une lutte de longue haleine.
« La réduction des prisonniers qui ne sont pas passés devant le Tribunal et ceux qui n’ont pas été jugés est une politique appliquée au niveau mondial. Il s’agit d’un effort au quotidien, si on veut atteindre notre but ».
La prison d’Antsirabe a été également l’objet du « Task force » et cette méthode de travail va être appliquée dans tous les Tribunaux de première instance de Madagascar.
Nikki Razaf