Publié dans Société

Prison d’Antanimora - Le nombre de détenus provisoires en baisse

Publié le lundi, 18 décembre 2023

Pari tenu pour le ministère de la Justice. En effet, la réduction des personnes mises en détention provisoire à la maison de force d’Antanimora a été l’un des objectifs de ce département, et ce afin de préserver le droit de l’Homme et d’amélioration les conditions de vie des prisonniers. Ainsi, en cette fin d’année 2023, 1.139 détenus sont dénombrés sur place dont 60 % d’entre eux ont déjà été jugés. Cette politique de désengorgement des prisons a été amorcée depuis juin 2023. La mise en place d’un « Task force » en améliorant le traitement des dossiers et en triant la gravité des délits au cas par cas a changé radicalement la donne à Antanimora. Ce n’est plus la prison réputée pour sa surpopulation d’avant.

« Auparavant, Antanimora avait le plus haut taux d’incarcération à Madagascar. Cependant, le nombre des prisonniers est gonflé par ceux qui n’ont pas été encore jugés », a indiqué le ministère. « Sur les 1.139 prisonniers, leur cas est éclairci. Il y a ceux qui sont condamnés, ceux qui ont fait appel, ceux dont les enquêtes sont en cours et ceux qui seront à relâcher », a indiqué Thierry Harinirina Rajaonah, responsable de la prison. Au vu de ces résultats (60/40), cette amélioration va se poursuivre en 2024.

Il est à noter que le classement des prisonniers « sous contrôle judiciaire » qui a grandement dégarni Antanimora ne s’applique pas dans tous les cas. Selon la ministre Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, « les crimes, les détournements de deniers publics, les viols, les agressions sur mineurs, les affaires de drogue ne bénéficient pas de cette mesure ». Elle a continué que l’objectif de diminuer le nombre de pensionnaires dans les prisons malagasy est une lutte de longue haleine. 

« La réduction des prisonniers qui ne sont pas passés devant le Tribunal et ceux qui n’ont pas été jugés est une politique appliquée au niveau mondial. Il s’agit d’un effort au quotidien, si on veut atteindre notre but ».

La prison d’Antsirabe a été également l’objet du « Task force » et cette méthode de travail va être appliquée dans tous les Tribunaux de première instance de Madagascar.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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