Publié dans Société

Inondation - La Capitale vit au ralenti

Publié le jeudi, 15 février 2024
La rue de Petite-Vitesse, impraticable hier après-midi  La rue de Petite-Vitesse, impraticable hier après-midi  Crédit photo : Iaban'Iavo & Nosy Ramamonjisoa

Inondation des rues, bouchons monstrueux, commerce en berne. La vie dans la Capitale tourne au ralenti. Les fortes précipitations persistent dans la Grande île et ne s'arrêteront que la semaine prochaine, d'après les prévisions météorologiques. Pour Antananarivo, plusieurs endroits sont sous les eaux, dont le centre-ville, les bas-quartiers comme Andravoahangy et Besarety, Andavamamba, Ampefiloha, Ankorondrano, Ainsi, les rues sont inondées, engendrant des difficultés pour le déplacement de la population ainsi que ses activités. Le quotidien des Tananariviens suit donc le rythme des embouteillages qui sévissent tout au long de la journée jusque tard dans la nuit.
Des usagers témoignent par exemple sur les réseaux sociaux que le trajet entre Faravohitra et Ampandrana prend une heure et demie. Il en est de même sur l’axe Ankorondrano. « L’eau atteint des niveaux dangereux pour la conduite. Les véhicules positionnés devant peinent à avancer et la plupart tombent en panne, ou bien certaines voitures sont coincées dans un trou. Ce soir, pas moins de 5 taxis ayant roulé sur l’axe Ankorondrano ont été victimes d’une noyade de leur moteur. Et d’après la configuration de cette route, le dépassement n’est possible qu’à certains endroits. Il faut donc patienter au volant, encore et encore ! », indique A. Benjamin, à bord de son véhicule 4x4.
Les marchands touchés de plein  fouet
Le business est aussi affecté par ce mauvais temps. Les ventes ne sont pas bonnes. De nombreux vendeurs du marché d’Alakamisy ont dû plier bagage très tôt hier, craignant la dégradation de leurs marchandises. Mais au moins, les trottoirs se vident des squatters plus tôt que d’habitude en raison du mauvais temps qui persiste. Du côté de Behoririka, les magasins étaient pleins, non pas par les clients, mais par ceux qui cherchent un abri pour ne pas se faire tremper par la pluie. « L’entrée de notre boutique est totalement obstruée par ceux qui fuient la pluie. Par conséquent, les clients ne font que passer mais n’entrent plus. Depuis lundi, on rentre à peine dans les comptes », selon le gérant d’un enseigne de mode à Behoririka.
Les ménages doivent aussi composer avec la pluie. En effet, les activités sont restreintes  à la maison. Pas de sport ni de ballade, et même la télé est hors service. « Ici à Isotry, on ne prend pas le  risque d’allumer les appareils électriques vu que l’eau arrive au niveau de la cheville. D’ailleurs, le courant est souvent coupé. Dans ces conditions, il vaut mieux tout arrêter au risque de se faire électrocuter ou provoquer un incendie à cause d’un court-circuit », selon Heriniaina, tout en tentant d’évacuer l’eau qui arrive à l’intérieur de sa maison à l’aide d’un seau.
Nikki Razaf






















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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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