Publié dans Société

Travailler à l’étranger - « Pas d’objection, mais sous conditions ! »

Publié le mardi, 20 février 2024

Tout un chacun a le droit de trouver du travail à l’étranger et de quitter son pays natal. En effet, la liberté d’aller et de venir des citoyens malagasy est garantie par la Constitution. De ce fait, la ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique, Hanitra Fitiavana Razakaboana a indiqué que « ceux qui veulent partir sont libres. L’Etat les aide également dans leur démarche car cela rapporte des devises pour le pays ». D’ailleurs, le ministère, dans le cadre de la politique des « 100 jours », indique que les dossiers seront traités au maximum dans les 15 jours après la demande. Cependant, la ministre a indiqué que des mesures strictes doivent encadrer ces départs afin de garantir la sécurité de nos ressortissants à l’étranger.

En effet, les victimes d’arnaque et de sévices physiques ou morales sont nombreuses. Par exemple, la dernière en date relate le calvaire des filles malagasy qui ont été forcées de se prostituer à l’île Maurice. Selon les rapports d’enquête, elles ont cru à des emplois plus décents dans des hôtels ou autres secteurs d’activité en vue de gagner de l’argent. Mais une fois sur place, elles ont été entraînées dans la spirale de la prostitution. Leurs passeports et leurs moyens de communication ont été aussi saisis par le chef du réseau.

La légalité, garante de la sécurité

Une enquête de moralité doit être aussi effectuée sur ceux qui souhaitent partir pour aller vivre en outre-mer. Cela constitue à définir si la personne n’est pas sous le coup d’une condamnation ou d’une interdiction de sortie du territoire. Effectivement, il n’est pas rare que des personnes voulant fuir la Justice malagasy organisent leur fuite dans un pays étranger, alors qu’elles ont encore des comptes à rendre. De ce fait, les demandes d’évacuation sanitaire, le contrat de travail, et autres motifs seront scrutés minutieusement avant le départ. Ce n’est qu’après l’inscription consulaire que tout est en ordre. Cette dernière garantit la traçabilité des Malagasy dans un autre pays. Et en cas de pépin, ils seront faciles à trouver. En plus du démantèlement des agences frauduleuses dans le pays, le ministère encourage ainsi la voie de la légalité et le bon sens. Il ne faut pas croire aux offres trop alléchantes car trop souvent, des réseaux mafieux se cachent derrière. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à demander conseil au niveau des Consulats ou des Départements ministériels concernés.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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