En effet, les victimes d’arnaque et de sévices physiques ou morales sont nombreuses. Par exemple, la dernière en date relate le calvaire des filles malagasy qui ont été forcées de se prostituer à l’île Maurice. Selon les rapports d’enquête, elles ont cru à des emplois plus décents dans des hôtels ou autres secteurs d’activité en vue de gagner de l’argent. Mais une fois sur place, elles ont été entraînées dans la spirale de la prostitution. Leurs passeports et leurs moyens de communication ont été aussi saisis par le chef du réseau.
La légalité, garante de la sécurité
Une enquête de moralité doit être aussi effectuée sur ceux qui souhaitent partir pour aller vivre en outre-mer. Cela constitue à définir si la personne n’est pas sous le coup d’une condamnation ou d’une interdiction de sortie du territoire. Effectivement, il n’est pas rare que des personnes voulant fuir la Justice malagasy organisent leur fuite dans un pays étranger, alors qu’elles ont encore des comptes à rendre. De ce fait, les demandes d’évacuation sanitaire, le contrat de travail, et autres motifs seront scrutés minutieusement avant le départ. Ce n’est qu’après l’inscription consulaire que tout est en ordre. Cette dernière garantit la traçabilité des Malagasy dans un autre pays. Et en cas de pépin, ils seront faciles à trouver. En plus du démantèlement des agences frauduleuses dans le pays, le ministère encourage ainsi la voie de la légalité et le bon sens. Il ne faut pas croire aux offres trop alléchantes car trop souvent, des réseaux mafieux se cachent derrière. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à demander conseil au niveau des Consulats ou des Départements ministériels concernés.
Nikki Razaf