Publié dans Société

Parisoa Andriambolanarivo - Le parcours inspirant du plus jeune maire malagasy

Publié le vendredi, 12 juillet 2024
Parisoa Andriambolanarivo - Le parcours inspirant du plus jeune maire malagasy Crédit photo : fourni

Parisoa Andriambolanarivo, jeune maire dynamique de la Commune d'Imerintsiatosika, a accepté de partager avec nous son parcours exceptionnel. Elu à seulement 24 ans, il poursuit actuellement son second mandat et continue de promouvoir le développement de sa commune.

La Vérité (+) : Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a conduit à devenir l'un des plus jeunes maires de Madagascar ?
Parisoa Andriambolanarivo (=): Mon parcours est marqué par mes études en géographie et sociologie, des disciplines qui m'ont naturellement conduit à m'impliquer politiquement. Ainsi, en 2015, j'ai décidé de me présenter comme maire de la Commune d'Imerintsiatosika et j'ai été élu. Durant mon mandat, j'ai poursuivi mes études, en ayant obtenu plus tard un master en géographie. J’ai terminé récemment ma thèse avec les félicitations du jury. Maintenant, je suis en train de terminer mon second mandat où je rappelle également que j'ai fait le meilleur score dans tout Madagascar durant les élections communales de 2019.
(+) : Quels ont été les plus grands défis que vous avez rencontrés en tant que jeune maire et comment les avez-vous surmontés ?
(=): Ma jeunesse n'a jamais été un obstacle, mais plutôt un atout. Les véritables défis sont venus des circonstances politiques et des pratiques politiciennes malagasy. J'ai toujours essayé de me maintenir au-dessus de la mêlée, ce qui n'est pas facile mais essentiel pour avancer. Le dialogue est la clé. De plus, j'ai eu l'avantage d'avoir la légitimité du peuple, ce qui m'a permis de surmonter ces défis avec une certaine assurance.
(+) : Quelles sont les principales initiatives économiques que vous avez mises en place pour favoriser le développement d'Imerintsiatosika ?
(=) : J'ai mis un accent particulier sur la participation citoyenne, allant de la sensibilisation sur les contributions fiscales aux contributions directes à divers projets tels que la main d'œuvre volontaire et les dons de matériel. Grâce à cette approche inclusive, nous avons pu réaliser des infrastructures importantes comme le nouvel Hôtel de ville, le nouveau marché et le nouveau stationnement.
(+) : Comment votre jeunesse influence-t-elle votre approche en matière de gouvernance et de prise de décision ?
(=) : La jeunesse est une véritable source de dynamisme. En tant que jeune maire, j'ai pu mobiliser facilement les jeunes autour de mes initiatives, qu'ils soient diplômés, sportifs, artistes, intellectuels ou agriculteurs. Ensemble, nous travaillons sur notre Plan d'urbanisme directeur. Les jeunes représentent l'avenir de ce pays et aucun programme de développement ne peut se permettre de les négliger, d'autant plus qu'ils constituent plus de la moitié de la population de ma Commune.
(+) : Quels rôles jouent les jeunes de la Commune dans le développement économique et social d'Imerintsiatosika ?

(=) : Les jeunes jouent un rôle central dans le développement de notre Commune. Ils apportent des idées novatrices et une énergie renouvelée, essentielles à notre progrès économique et social. Leur implication va bien au-delà des initiatives individuelles, car ils s'engagent collectivement pour améliorer leur environnement et participer activement aux projets communaux. Leur engagement assure un avenir prometteur et durable pour Imerintsiatosika.
(+) : Pouvez-vous partager une réussite spécifique dont vous êtes particulièrement fier depuis votre prise de fonction ?
(=) : Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ma plus grande fierté n'est pas les réalisations matérielles, mais le fait d'avoir suscité l'engagement des jeunes. De nombreux jeunes s'intéressent davantage à leur territoire et s'engagent de diverses manières. Il est crucial de viser au-delà de l'échelle communale pour des transformations positives et ne pas rester dans sa zone de confort. Un jeune qui ne s'engage pas est comme un jeune à la retraite. D'ailleurs, les députés de ma Région qui ont été élus récemment sont aussi des jeunes comme moi.
(+) : Quels sont vos principaux objectifs pour l'avenir et comment envisagez-vous de continuer à promouvoir la croissance d'Imerintsiatosika ?
(=) : Le fait d’agir à l'échelle communale permet de cibler directement le développement local, mais ma formation de géographe m'a appris que les échelles sont interdépendantes. A un moment donné, il faut changer d'échelle d'intervention et viser beaucoup plus haut. Personnellement, je n'aime pas rester dans ma zone de confort. J'assume mes ambitions et, comme le disait Sir Winston Churchill, un jeune qui ne s'engage pas est un jeune à la retraite.
Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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