Publié dans Société

Dérèglement climatique - Une tempête tropicale en plein hiver !

Publié le mardi, 13 août 2024

Cette année 2024 réserve pas mal de surprises en matière de météorologie. On estimait que la dernière tempête tropicale Ialy, devenue un cyclone tropical le 21 mai dernier, a écrit une nouvelle page de l’histoire du bassin de l’océan Indien. Mais actuellement, une circulation dépressionnaire est en train de se développer dans le secteur de l’archipel des Chagos, soutenue par des conditions atmosphériques exceptionnellement favorables pour un mois d'août. Cette situation est qualifiée d'inhabituelle, car elle pourrait entraîner des changements significatifs dans le climat local et indiquer l’ampleur du changement climatique global et son répercussion au niveau régional. Cette année, sur la Grande île, le passage du cyclone Gamane dans le Nord reste encore dans les esprits, vu le nombre de victimes et le désastre qu’il a laissé derrière lui.

La saison cyclonique 2023-2024 dans la région est officiellement définie comme s'étendant du 15 novembre 2023 au 30 avril 2024. La formation d'une tempête tropicale en août est donc considérée comme un événement rarissime. Les archives font mention des phénomènes dépressionnaires tropicaux Anne et Brenda qui se sont développés en août 1965. A partir de l'avènement de l'ère satellitaire en 1967 pour la région du sud-ouest de l'océan Indien, on peut mentionner la dépression tropicale nommée Aline en août 1969. Le dernier du genre remonte à 1996. A cette époque, Météo France a observé qu'un système, s'étendant du 16 au 20 août 1996, a réussi à évoluer en une dépression tropicale. Aucun autre cas de cyclogenèse menant à la formation d'une tempête tropicale ne s’est formé si tardivement.
Danger ou pas !
Les prévisionnistes indiquent que l'activité dépressionnaire devrait évoluer vers l'ouest, influencée par les hautes pressions subtropicales. Cependant, l'évolution de cette activité reste incertaine. Bien que le contexte soit propice au développement d'un système dépressionnaire, les conditions environnementales sont jugées mitigées en ce qui concerne le potentiel d'intensification. Les projections actuelles reposent sur plusieurs modèles météorologiques. D’abord, le GFS (« Global Forecast System ») suggère la possibilité d'une tempête dès le week-end prochain. Puis, l’IFS (« Integrated Forecasting System ») reste plus mesuré dans ses prévisions. Et enfin, le CEP (Centre européen de prévision météorologique à moyen terme) indique une probabilité de cyclogenèse de l'ordre de 30 à 40 % à partir du week-end.
En ce qui concerne l'impact potentiel sur les terres habitées, il a été noté que ce phénomène n’aura pas d'influence significative dans les cinq prochains jours. Par conséquent, bien que la situation soit surveillée de près, les habitants des régions concernées ne devraient pas s'attendre à des effets immédiats. Les prévisions actuelles, bien que prometteuses, doivent être interprétées avec prudence en raison de l'incertitude qui entoure l'évolution de cette situation. Les autorités météorologiques continuent de surveiller attentivement le développement de cette circulation dépressionnaire pour pouvoir fournir des mises à jour précises et opportunes.
Nikki Razaf

Fil infos

  • Akamasoa - Une école inaugurée par les Présidents malgache et slovène  
  • Fuite d’informations  - La CENI condamne la convocation de son 1er vice-président par la cybercriminalité  
  • Centre Akamasoa - La Présidente de la Slovénie rend hommage au Père Pedro
  • Sahara marocain - " L’initiative du Maroc soutenue par le Royaume- Uni"
  • Visite d’Etat - La Slovénie veut être un partenaire actif de Madagascar
  • Fête de l’indépendance - Le Président appelle les citoyens à hisser le drapeau national  
  • Campagne de dénigrement - Deux ministres dans le viseur d’un député
  • Actu-brèves
  • Route Toamasina-Foulpointe - Démarrage effectif de la réhabilitation
  • Dissensions internes - Le régime fragilisé 

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

A bout portant

AutoDiff