Publié dans Société

Grandes villes malagasy - L’occupation anarchique entrave aux opportunités de richesse

Publié le vendredi, 16 août 2024

Les grandes villes de Madagascar ne peuvent plus répondre aux défis actuels de l’urbanisation accélérée. Les problèmes d’assainissement, de gestion de déchets ou encore de logements s’agrandissent de jour en jour. De plus, la gestion des services de base tels que le transport, la sécurité, la protection de l’environnement, etc., reste inefficace, voire absente. « Pourtant, les grandes villes contribuent grandement à la production de richesses d’un pays, avec la concentration des emplois ainsi que des dynamiques économiques, financiers et démographiques. Mais les manques à gagner en matière de bénéfices au sein des villes sont conséquents. Pour Madagascar, les villes sont contraintes de réparer l’occupation anarchique, due à de nombreux facteurs. L’absence de moyens, les lacunes en matière d’éducation des citoyens ou encore des facteurs historiques en font partie », reconnait Miangaly Rakotomalala, directeur général de l’Aménagement du territoire (DGAT) auprès du ministère de tutelle.

Pour la Commune urbaine de Toliara, les constructions illicites pullulent, notamment sur les routes et les digues. « Nous entretenons des dialogues avec les squatters pour les persuader de quitter les lieux, avant de passer aux procédures d’expropriation et de démolition. Mais ces habitants s’opposent souvent à l’expropriation, malgré leur dédommagement. Quoi qu’il en soit, nous favorisons l’intérêt public avant celui d’une minorité », avance Dédé Vita Sidson, maire de ladite Municipalité.
Validation des plans d’urbanisme
Améliorer les conditions de vie des populations résidant dans les centres urbains des Provinces de Madagascar. Tel est l’objectif du programme d’appui et de développement des villes d’équilibre (PADEVE). Ce programme de développement urbain pour l’aménagement et l’équilibre
territorial est mis en œuvre par le ministère de tutelle, sur un financement de la l’Agence française de développement. L’élaboration et la mise à jour du plan d’urbanisme directeur (PUDi) pour 5 grandes villes, à savoir Antsiranana, Mahajanga, Toliara, Fianarantsoa et Antsirabe fait partie des activités entreprises dans sa première phase. En incluant les priorités et la stratégie, ces plans d’urbanisme serviront de guide pour les projets de développement urbain. « Après leur validation, ils vont être portés au niveau des Conseils des ministres pour approbation. Un décret d’utilité publique sortira après pour prendre effet des autorisations diverses », précise le DGAT.
Outre l’élaboration des PUDi, la réalisation de nombreux projets d’investissement en matière d’infrastructures urbaines figure parmi les activités du PADEVE. La phase d’étude de la phase II du programme est actuellement en marche, suite à sa ratification auprès du Parlement, il y a quelques mois. Les premiers travaux démarreront d’ici 2025, selon les informations recueillies. Notons que la loi sur l’urbanisme et l’habitat prévoit la participation de tous les ministères concernés ainsi que les professionnels du métier, dont les ingénieurs et architectes. Les concertations au niveau des responsables ministériels pour l’élaboration d’un plan d’action vont ainsi s’enchaîner…
P.R.

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Editorial

  • Pas de panique !
    Aucun projet, aucune démarche en vue d’une privatisation ! L’Etat reste l’actionnaire majoritaire à 100 % ! L’Etat cherche en permanence les voies et les moyens pour redresser la JIRAMA. Tels étaient les mots-clés / termes-chocs annoncés et redits par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry au palais d’Etat d’Iavoloha devant les représentants de la Compagnie nationale d’Eau et d’Electricité, la JIRAMA. Ont été présents à la rencontre, hormis l’initiateur de la réunion, on a vu deux membres du Gouvernement, la ministre des Finances et du Budget et le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures et quelques membres du staff de la Présidence, d’une part. Des représentants de syndicat, du personnel et de l’équipe dirigeante de la JIRAMA, de l’autre.

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