Publié dans Société

Autosuffisance alimentaire - Formation d’un million d’agriculteurs à la technique « Pfumvudza »

Publié le jeudi, 29 août 2024
Les résultats de la méthode « Pfumvudza » à Ambatolampy-Tsimahafotsy ont fait taire le scepticisme sur son efficacité  Les résultats de la méthode « Pfumvudza » à Ambatolampy-Tsimahafotsy ont fait taire le scepticisme sur son efficacité 

Le Gouvernement a lancé une initiative ambitieuse visant à former un million d’agriculteurs à la technique agricole « Pfumvudza » sur une période de quatre ans. Cette initiative s'inscrit dans un contexte où l'amélioration des pratiques agricoles est cruciale pour répondre aux défis de la sécurité alimentaire à Madagascar. Cette approche permet non seulement d’améliorer la qualité des sols, mais aussi de réduire le travail agricole et d’augmenter le rendement. Elle entre dans le cadre du projet « Ankohonana miarina », déjà déployé dans les localités de Fieferamanga et Ambohimiarina. Ce 28 août, Tahiana Razanamahefa, Secrétaire d’Etat chargée de la Souveraineté alimentaire, a tenu une réunion à Ampandrianomby avec les responsables du Programme Pfumvudza & Crown (PPC) pour discuter de la mise en œuvre et de la diffusion de cette technique à l’échelle nationale.
Il est à rappeler que cette technique est mise en application sur le site pilote d’Ambatolampy- Tsimahafotsy. Ce dernier a une superficie de 5.000 m2 et est divisé en 4 parcelles de 624 m2 pour une culture en rotation de mucuna, de maïs, de riz et de soja. Cette technique peut être appliquée à tout type de semences, qu’il s’agisse de légumes ou de légumineuses. Depuis sa mise en place en mars 2023, le site pilote a déjà montré des résultats probants. La parcelle rizicole de 624 m2 a permis d’obtenir une récolte de 375 kg de riz, soit une projection de 5 tonnes à l’hectare. A la suite de la visite du site par le Président de la République, Andry Rajoelina et son épouse en mars dernier, il a été annoncé que la vulgarisation de la technique « Pfumvudza » à travers Madagascar sera un projet présidentiel, avec comme objectif la formation d’un million d’agriculteurs.
En adoptant cette technique agricole, les agriculteurs malagasy bénéficient de multiples avantages. Tout d'abord, cette méthode permet d'améliorer la qualité des sols en réduisant la dégradation due à une exploitation intensive. De plus, en limitant le travail agricole nécessaire, les agriculteurs gagnent en efficacité et en productivité. Enfin, cette approche favorise une diversification des cultures, ce qui contribue à sécuriser l'alimentation des ménages et à augmenter les revenus agricoles.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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