Publié dans Société

Préservation des aires protégées - L’intelligence artificielle pour la conservation de la biodiversité

Publié le vendredi, 13 septembre 2024

Améliorer la préservation des aires protégées grâce aux drones. L'innovation apporte des solutions efficaces face aux défis environnementaux, et les drones en sont un exemple concret. Lors de la troisième édition de l'atelier intitulé « Intelligence artificielle et drones pour la conservation de la biodiversité », qui s'est tenu à Antananarivo, des acteurs publics et privés de l’environnement se sont réunis pour discuter de l’utilisation responsable des drones au profit de la nature à Madagascar.

Utilisation de l’IA dans la protection de l’environnement
L'intelligence artificielle (IA) et le numérique jouent un rôle clé dans la surveillance, l’entretien et l’évaluation des pépinières ainsi que le reboisement, assurant ainsi une meilleure gestion des ressources naturelles. Dans les aires protégées, ces drones servent à patrouiller et à surveiller la faune, notamment en recensant les espèces comme les « Varika »,
« Fosa », ou tortues, et en identifiant les trafiquants de ressources naturelles.
« Grâce à l’IA et aux drones, nous pouvons compter les individus restants et surveiller les activités illégales », explique Hasina Andriantsitohaina, coordinateur du projet Drones chez DWCT, expert en télécommunications et passionné d’intelligence artificielle.
« Les drones jouent un rôle crucial en tant que balises avancées pour les équipes de patrouille. Ils permettent non seulement de prévenir les manipulations d’informations sur le terrain, mais aussi d'améliorer la surveillance globale des aires protégées. Actuellement, le ministère dispose de huit drones, et 43 parmi les 108 aires protégées de Madagascar sont déjà surveillées grâce à ces appareils. L'objectif pour cette année est de couvrir l'ensemble des aires protégées avec ces drones », explique Rinah Razafindrabe, directeur général des ressources naturelles au sein du ministère de l’Environnement et du Développement durable.
Des résultats concrets ont été observés, notamment dans la Région de Menabe Antimena et autour du lac Alaotra, où des drones ont aidé à protéger le « Bandro », du nom scientifique Hapalemur alaotrensis, un lémurien en danger critique. Les drones, couplés à l’IA, se sont aussi avérés efficaces dans la lutte contre les feux de brousse, comme ce fut le cas l'année dernière à Ambohitantely et dans la baie de Baly. Les drones aident également à dissuader les trafiquants, en particulier dans les Régions du sud de l’île où les tortues sont souvent victimes de vente illégale.
Des villageois se portant volontaires ont été formés dans trois Régions clés, sous la supervision de « Turtle Survival Alliance » (TSA) ou l’Alliance pour la survie des tortues et de l’organisme Madagascar National Parks (MNP), afin de surveiller les exportations illégales destinées principalement à l’Asie du sud-est via le Kenya ou la Tanzanie. Une coopération avec Interpol, l’Organisation des Nations unies (ONU), les organismes de protection des aires protégées, ainsi que les Forces de l'ordre et les villageois, renforce la surveillance des côtes malagasy, souligne Rinah Razafindrabe.
E.F.

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Editorial

  • En pis !
    On s’attend au pire. La pluie tarde à tomber. Pour des raisons qui échappent au commun des mortels, « madame » boude. Jusqu’à hier tard dans la nuit, elle n’a pu arroser les sols ici-bas ni verser ce bien trop précieux devenu si rare ces derniers temps. De mémoire d’homme, un septuagénaire, soixante-seize ans pour être précis a déclaré qu’il ne se souvient point d’avoir vécu un janvier sec du moins en ce début du premier mois de l’année. Naturellement et habituellement voire climatiquement parlant, le premier des douze de l’année, censé être la période où la pluviométrie accuse une densité la plus élevée, subit une sécheresse troublante. C’est en principe le mois le plus humide de l’année.

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