Publié dans Société

Création - Le vrai talent des artisans malagasy

Publié le dimanche, 22 septembre 2024



Patience et persévérance. Malgré le manque de matériels ainsi que la formation en la matière, les artisans malagasy possèdent un talent exceptionnel. Ils savent envoûter les touristes à travers leurs œuvres et créations. Ruffin et Lanto sont parmi ces artisans qui utilisent des outils traditionnels et des techniques héritées, afin de créer une variété d’objets. En se servant des matières archaïques, Lanto transforme les troncs d'arbre en une table de milieu ou un portrait. Sa création est fascinante. « En voyant seulement les troncs d’arbres,  l’inspiration vient et je commence à travailler », soutient-il. Il travaille sur les sculptures en bois flotté, statut, paysage, tableau. Il a hérité son talent de ses ancêtres. « Depuis ma tendre enfance, j'ai commencé à regarder et manipuler les arbres aux côtés de mon grand-père et père », raconte-t-il. Ses principaux clients sont des touristes. D'après ce père de famille, la sculpture ne rapporte pas beaucoup d’agent. Il est ainsi difficile d’en faire un métier. Beaucoup aiment les sculptures, mais leur prix n’est pas encore à la portée de tous.

La Tour Eiffel de Rufin, un rêve qui est devenu une réalité

La tour Eiffel de Rufin est l'une des œuvres les plus impressionnantes et d'actualité de ces derniers jours dans le pays. Selon lui, il reçoit des appels venant des quatre coins de la Grande île pour l’acquérir. Elle mesure 12 mètres sur 4. Pour sa réalisation, il a utilisé environ 1,5 tonne de fer carré. Les travaux ont duré 8 mois. « J’ai construit cette Tour Eiffel avec mon fils aîné. C’est une inspiration qui m’est venu en visualisant des dessins animés. J'étais envoûté par ce monument. Un jour, j’ai demandé à ma voisine de faire imprimer son image. Puis, j’ai étudié le plan et la manière de le concrétiser. Mon rêve est devenu une réalité », dixit Ruffin.  C'est sa deuxième réalisation de ce type. La première, plus petite, est déjà achetée par un client résidaant à Fianarantsoa. Tout cela représente une satisfaction et une publicité pour lui ainsi que son atelier d’ouvrage métallique sis à Ampasampito. Depuis qu’il a réalisé ce chef-d’œuvre, des centaines de personnes se sont ruées pour prendre des photos à la tour Eiffel, notamment la nuit où les lumières brillaient. Ruffin Rakotomalala est né en 1973. Il a hérité de son talent grâce à son père. « Au début, j’ai travaillé comme employé avec une tierce personne. Mais au fil du temps, j’ai créé mon propre atelier. Cela fait 35 ans que je travaille dans ce secteur », relate-t-il.
Madagascar se démarque par l’artisanat. Outre ces artisans, bon nombre de Malagasy ont des talents exceptionnels dans la transformation et le recyclage comme les cornes de zébu, le tissage, les miniatures,…
Anatra R.


Fil infos

  • ACTU-BREVES
  • Ve sommet de la COI - Des engagements solides pour l'avenir de l'océan Indien
  • Obsèques du pape François - Le Président Rajoelina attendu à Rome
  • Visite d’Etat - Madagascar et la France scellent six accords
  • Commission mixte sur les îles Eparses - Un second rendez-vous le 30 juin prochain à Paris 
  • Ve Sommet de la COI - Mobilisation exceptionnelle des Forces de l’ordre
  • Actu-brèves
  • Décès du Pape François - Andry Rajoelina salue la mémoire d’un homme de paix
  • Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI
  • Visite d'Etat d'Emmanuel Macron à Madagascar - Des signatures d'accords en perspective

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vème Sommet !
    Clôture du Vème Sommet de la COI ! Effectivement, la cinquième édition de la rencontre au Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des îles sœurs indianocéanie dans le cadre de la COI au CCI – Ivato s’est tenue le 24 avril dernier. Dois-je rappeler que c’est le troisième Sommet à Madagasikara après celui du 16 mars 1991 et du 27 juillet 2005. Le premier Sommet de la COI a eu lieu à Antananarivo le 16 mars 1991. A peine quelque mois seulement avant la crise politique qui devait déboucher, après une « longue grève », vers la chute de l’Amiral Didier Ratsiraka. Le second à Saint-Denis de La Réunion (France), le 3 décembre 1999. Le troisième à Antananarivo le 27 juillet 2005. Et le 4ème Sommet avant celui d’aujourd’hui, à Moroni en 2014.

A bout portant

AutoDiff