Publié dans Société

Lutte contre la corruption - Les rabatteurs, fléaux de l’administration

Publié le mercredi, 16 octobre 2024

Disparaître pendant quelque temps et resurgir après deux semaines. Les rabatteurs ou « facilitateurs » au niveau de nombreux bureaux administratifs sont de retour actuellement. En effet, après les mesures prises par l’Etat de renforcer la surveillance de ses locaux à l’aide de caméra de surveillance ou la mise en place de clôtures, notamment au Palais de justice situé à Anosy, l’activité de ces « chasseurs » de citoyens ayant affaire avec l’administration n’a faibli qu’un petit moment. « L’application stricte des contrôles a permis aux usagers qui ont des papiers administratifs à régler de jouir d’un environnement sain.

Mais hélas, cela n’est plus le cas actuellement ! », a déclaré Martin G. qui visite fréquemment le Tribunal afin de régler la situation de son terrain qui fait l’objet d’un litige. Il a indiqué qu’à l’heure actuelle, la situation est même devenue pire. En effet, ce n’est plus dans la rue, au niveau des trottoirs ou dans la cours qu’ils opèrent pour ne pas attirer l’attention, mais dans les couloirs mêmes du bâtiment. Certains font semblant de faire la queue comme tout le monde. Mais au fait, ils vous abordent en affirmant connaître telle ou telle personne qui faciliterait l’avancée du dossier, comme quoi cela vous permettra de gagner du temps sans faire la queue. Dans ce genre de situation, les citoyens pressés ou naïfs entrent alors dans la magouille. Pourtant, de mauvaises surprises les attendent au bout puisque l’individu, un simple arnaqueur, pourrait ensuite disparaître, en emportant avec lui de précieux documents. La méconnaissance des rouages du système judiciaire ne fait qu’aggraver la situation, et cela, en dépit des sensibilisations et des affichages. 

Oser dénoncer

Le Tribunal d’Anosy n’est pas le seul foyer de ces rabatteurs. Le centre immatriculateur d’Ambohidahy ou le service de délivrance des passeports connaissent également leur lot de ce genre d’individu. Actuellement, étant donné que l’Etat est en pleine élaboration de la nouvelle Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC), en recommandant le renforcement des sanctions à l’encontre des corrompus, le cas de ces « fléaux » mérite également d’être pris très au sérieux, car ils constituent les premiers maillons de la chaîne de corruption. Les citoyens ont aussi un rôle crucial dans cette lutte. A cet effet, il ne faut pas hésiter à dénoncer les rabatteurs et à prendre toutes les informations nécessaires à leur sujet, tout cela afin de les abattre définitivement.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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