Publié dans Société

Carburant frelaté à Toamasina - 18 suspects placés en garde à vue, la marchandise saisie

Publié le mercredi, 16 octobre 2024

Après un semblant d'accalmie, le phénomène lié à la contrebande de gazole frelaté refait subitement surface à Toamasina, ces jours-ci. Et il a fallu que la Section de recherche criminelle de la Gendarmerie ou SRC de Fiadanana, dans la Capitale s'est déplacée jusque dans la cité portuaire de l'Est où elle est rejointe par la CRGN, pour diligenter une enquête, avant que le pot aux roses ne soit révélé au grand-jour. L'investigation menée sur place par la SRC Fiadanana, a permis de procéder à une assez importante saisie des dizaines de milliers de  litres de ce carburant frelaté à Toamasina, au cours de la semaine dernière.

A cela s'ajoute un vaste coup de filet, avec 18 suspects, et ce, dans le cadre de l'enquête sur cette affaire. Ils auraient été  arrêtés, soit dans le repaire même de la contrebande, soit dans leurs domiciles, sans plus de précision.  "Ces personnes mises en cause sont actuellement placées en garde à vue dans les locaux de la Gendarmerie à Toamasina", explique une source au niveau de la SRC Fiadanana, sans plus de commentaires, secret de l'enquête oblige.

Evidemment, les Forces de l'ordre ont également procédé à la saisie de la marchandise à l'endroit même où le carburant a été traficoté, selon cette fois une source. Grosso modo, il y eut 7950 l de gazole frelaté, 11400 l d'essence ainsi que 2750 l de pétrole lampant. A côté de tout cela, la source mentionne également les produits et autres récipients tels que de l'acide sulfurique par cartons entiers, des centaines de jerricans, huit motopompes, et surtout des véhicules que le réseau utilise. Dans la liste, citons entre autres 5 motos, des voitures, enfin surtout 4 camions- citernes. A propos de ces poids lourds qui suscitent à la fois l'étonnement et beaucoup de questions, ils appartiendraient surtout au réseau, selon une source, plutôt officieuse.

D'après toujours cette dernière,  ses recoupements ont permis de savoir qu'il s'agirait du fait du réseau, le même qui  été déjà mis en cause, il y a à peine quelques années de cela à Toamasina.

Le problème, c'est que personne n'a toujours réussi à anticiper voire dévoiler les agissements de ces faussaires doublés d'arnaqueurs que lorsque la situation ne devienne ainsi explosive.  Et alors même que les enquêtes sur le dossier précédent n'ont pu être encore élucidées, sinon ficelées, quoique plusieurs autres suspects aient été déjà mis sous les verrous, voilà donc que celui, plus récent, vient aussi sur le devant de la scène. Et pourtant, une société pétrolière implantée au pays, si l'on ne cite qu'un exemple, a porté plainte, car a été aussi victime du vol, avec le contenu d'un camion- citerne entier détourné. Or, nul n'a jamais su comment l'enquête s'est terminée sur ce point. Affaire à suivre.

 

Franck R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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