Publié dans Société

Carburant frelaté à Toamasina - 24 suspects dont 9 commanditaires épinglés

Publié le mardi, 22 octobre 2024



Le réseau continue d'opérer. Alors que l'on croit en finir avec le réseau de trafiquants de carburant frelaté à Toamasina, certains de ses membres se trouvant sous les verrous, le phénomène refait subitement surface ! Cependant, on ignore s'il existe un lien ou non avec le récent et vaste coup de filet : 24 nouvelles arrestations, ce qui équivaut donc à d’autres suspects à présenter au Parquet, si ce n'est déjà fait !
Touchons du bois ! Hier, les révélations du patron de la section de recherche criminelle (SRC) de la Gendarmerie de Fiadanana, le colonel Tahiana Ravelomanana, ont permis de savoir que ce réseau vend son carburant frelaté dans des localités situées dans le nord de Toamasina telles que Mananara-Nord, Maroantsetra ou encore Soanierana-Ivongo. L'arrestation des 24 personnes récemment impliquées dont 9 sont les présumés commanditaires, découle d'une plainte par l'Office Malgache des Hydrocarbures ou OMH auprès de ce service de la Gendarmerie. Avec ce récent développement de l'affaire, espérons que le réseau en cause a été réellement démantelé.
Après une ouverture de l'enquête, l'équipe de la SRC a ainsi effectué une descente sur place, pour surprendre le réseau de trafiquants, le 10 octobre dernier. C'était dans ces circonstances qu'elle a pu mettre la main sur le carburant frelaté et qui était saisi dans 10 habitations différentes dans les quartiers de Toamasina : 7.950 litres de gazole, 11.410 litres d'essence, 4 véhicules, 5 motos, 8 pompes, et enfin 4 camions citernes.
Concernant particulièrement ces camions citernes, les chauffeurs qui travaillent pour le compte des sociétés de transports, et qui sont en contact avec le réseau, les font garer dans la voie publique. Cette situation facilite le travail des contrebandiers afin de pomper le carburant authentiques des cuves. Par la suite, les trafiquants ajoutent du pétrole sur le gazole. Pour supprimer la teinte rouge, propre au pétrole, ils versent finalement de l'acide sulfurique là- dessus, et le tour est joué !
Hier, le patron de la SRC Fiadanana a annoncé qu'une partie des suspects avaient été auditionnés par le Parquet d'Anosy. Mais l'enquête devra reprendre encore la semaine prochaine. De fait, les 24 personnes impliquées et arrêtées à Toamasina, vendredi dernier,  ont vu leur période de garde à vue à Fiadanana se prolonger encore. Enfin, l'OMH lance un appel aux usagers afin d'être très vigilants car le carburant frelaté constitue un danger pour la distribution de ce produit dans le pays.
Franck R.

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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